Société
Nuit du Nouvel An : 984 voitures incendiées et 420 arrestations, Bruno Retailleau dénonce un « ensauvagement »
La nuit du Nouvel An a été marquée par des violences urbaines sur tout le territoire, malgré un dispositif sécuritaire renforcé. Véhicules incendiés, tirs de mortiers, agressions : les forces de l’ordre ont dû faire face à de nombreux débordements.
Alors que les Français célébraient l’arrivée de 2025, les forces de l’ordre faisaient face à une vague de violences à travers le pays lors du Nouvel An. Le ministère de l’Intérieur avait déployé un dispositif exceptionnel : 90 000 policiers et gendarmes sur le territoire, dont 10 000 à Paris et dans la petite couronne. Malgré ces efforts, les débordements ont été nombreux.
Selon le ministère de l’Intérieur, 984 véhicules ont été incendiés lors de cette nuit de festivités. Parmi les incidents les plus marquants, à Lyon, un enfant de deux ans a été gravement blessé à l’œil par un mortier d’artifice. Bien que son pronostic vital ne soit pas engagé, il pourrait conserver des séquelles permanentes. À Strasbourg, un adolescent de 15 ans est décédé après avoir été renversé par un conducteur en fuite. Plusieurs policiers ont également été blessés, certains lors d’affrontements avec des groupes violents, qui ont lancé des projectiles et des mortiers directement sur les forces de l’ordre.
En tout, 420 personnes ont été interpellées, dont 310 placées en garde à vue. Les autorités ont particulièrement souligné l’usage des mortiers, qui ont visé les policiers et gendarmes, perturbant gravement le maintien de l’ordre.
Saisies massives et violences urbaines : un Nouvel An sous haute tension
Dans plusieurs villes, les forces de l’ordre ont procédé à d’importantes saisies. À Melun, par exemple, un individu a été trouvé en possession de 40 mortiers d’artifice, tandis qu’à Bègles, près de Bordeaux, près de 3 000 engins pyrotechniques ont été confisqués dans un commerce. À Paris, trois individus ont été interpellés dans le XVe arrondissement pour avoir tiré des feux d’artifice à proximité de leur véhicule et cinq kilogrammes d’engins pyrotechniques ont été retrouvés dans l’habitacle.
Les violences ont également marqué la nuit dans d’autres villes, telles que Nantes, où les forces de l’ordre ont découvert des cocktails Molotov dans des buissons, et à Sarrebourg, en Moselle, où une école a été incendiée volontairement.
Bruno Retailleau dénonce un « ensauvagement »
Comme le rapporte CNews, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé un bilan « trop lourd » avec un « ensauvagement » de certains quartiers et a appelé à une réponse judiciaire plus ferme. Il a souligné l’importance de sanctions éducatives, notamment à l’encontre des parents défaillants. Selon lui, la prévention passe aussi par la répression : « La réponse sécuritaire est essentielle, mais elle doit être accompagnée de sanctions judiciaires à la hauteur des faits ». Il a aussi rappelé que ce genre de violence gratuite et endémique nécessite un travail éducatif pour responsabiliser les jeunes et leurs familles.
À lire aussi : Émeutes à Strasbourg : 41 voitures incendiées et tirs de mortiers sur des policiers et pompiers
Aucun commentaire
Loading