Société
Banderole pro-Palestine au Parc des Princes : l’UEFA ne prévoit pas de sanction contre le PSG
Mardi 6 novembre, lors du match de Ligue des champions opposant le PSG à l’Atlético, des supporters parisiens ont déployé une banderole « Free Palestine ». Bien qu’elle ait suscité de vives réactions, l’UEFA a rapidement annoncé qu’aucune procédure disciplinaire ne serait engagée contre le PSG.
La banderole géante « Free Palestine » affichait un drapeau palestinien ensanglanté et représentait un enfant vêtu des couleurs du drapeau libanais. Selon Yonathan Arfi, président du Crif, on y distinguait également « un combattant palestinien masqué » ainsi qu’une image d’Abu Obeida, porte-parole du Hamas. Il y aurait aussi une carte dans laquelle « l’État d’Israël a disparu » dans le « i » de Palestine.
L’article 16.4 de la réglementation de l’UEFA interdit les messages jugés « provocateurs » ou « offensants ». Cependant, les positions politiques dans les stades ne sont sanctionnées que si elles incitent à la haine. Selon un porte-parole de l’UEFA, cette banderole « ne peut pas être considérée comme provocatrice ou insultante » dans ce contexte.
Vives réactions et appel à des sanctions suite à la banderole « Free Palestine »
Yonathan Arfi, s’est rapidement exprimé sur X, qualifiant la banderole de « scandaleuse » et y voyant un « appel à la haine » au lieu d’un message de paix. Il a fermement dénoncé la représentation, évoquant notamment l’effacement symbolique d’Israël sur la carte visible dans la banderole. D’après les informations du JDD, ce dernier demande des sanctions à l’encontre des auteurs de la banderole et estime qu’une réaction de l’UEFA serait légitime face à un tel acte.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a publiquement exigé que le PSG s’explique et n’a pas exclu de possibles sanctions, insistant sur la gravité des tensions internationales actuelles.
Je demande au @PSG_inside de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la… https://t.co/XiQ61LnLO6
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 7, 2024
Le PSG se dissocie de l’initiative des supporters
Le PSG n’a pas tardé à réagir, précisant que le club n’avait pas été informé de l’initiative du Collectif Ultras Paris. Le club a tenu à rappeler son attachement à faire du Parc des Princes un lieu où la passion pour le football prime sur toute forme de discours politique, affirmant dans un communiqué : « Le PSG s’oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade ».
Des interrogations politiques persistantes
Ce geste survient dans un contexte tendu où la France doit accueillir un match avec Israël le 14 novembre, et les incidents du Parc des Princes suscitent des questionnements sur la responsabilité des clubs face aux manifestations politiques de leurs supporters.
Ainsi, le député Rassemblement National de l’Yonne, Julien Odoul, a envoyé une lettre, le mardi 5 novembre, au président de la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Diallo, pour lui suggérer de délocaliser le match en Corse.
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