Politique
« Quel est mon crime ? » : Sylvain Tesson réagit à la polémique
Sylvain Tesson, choisi pour parrainer le Printemps des poètes, et objet de critiques sur son extrême-droitisme, réagit. « Quel est mon crime et qui sont les juges ? », s’interroge-t-il
La directrice en a démissionné. La cabale du monde littéraire contre Sylvain Tesson, choisi pour être le parrain du Printemps des poètes, aura fait démissionner Sophie Nauleau, la directrice artistique de la manifestation. « Le choix, que j’assume pleinement, de Sylvain Tesson pour féerique parrain de La Grâce [thème de l’édition 2024] a déclenché une cabale effarante, consternante, pour ne pas dire monstrueuse. Dans ce contexte, aucune parole n’étant audible, j’ai préféré réserver la mienne au silence », expliquait-elle à l’AFP. Dix jours après la publication d’une tribune réunissant 1200 auteurs et artistes dénonçant l’extrême-droitisme de l’auteur, celui-ci répond.
« Qui sont les juges » de Sylvain Tesson ?
Sur France 2, Sylvain Tesson s’interroge, « quel est mon crime et quoi sont les juges ? » Comme ce sont des poètes qui l’accusent, l’auteur déplore qu’ils n’aient pas usé de « l’extraordinaire magasin de vocabulaire » qu’offre la langue française. « Je veux avouer que j’aime ce qui demeure plutôt que ce qui s’écroule… Que je préfère admirer que de me révolter. Je veux bien être un rétrograde, un ringard, un rétif…, a-t-il ensuite égrené. On peut dire que je suis un cheval de labour, que je suis une vieille locomotive plutôt qu’une Formule 1. Mais ils ont trouvé un mot qui est le mot du conformisme absolu et qui clôt le débat, c’est : ‘extrême droite’. »
Pour Sylvain Tesson, les critiques qui lui sont adressées sont « symptomatiques d’une incapacité énergétique à accepter que les choses puissent être autre chose que soi-même. La poésie et la littérature – enfin, c’est ce que je croyais, moi, pauvre naïf – c’est précisément l’endroit, le lieu, la patrie, peut-être l’éclat, où tout est permis, où tout est possible, où les choses se contredisent, se rencontrent, se télescopent, s’opposent… Cela s’appelle la liberté. »
L’écrivain explique finalement avoir accepté de parrainer la 25ᵉ édition du Printemps des poètes, qui se tiendra du 9 au 25 mars, pour transmettre l’amour de la poésie, notamment dans des écoles, en mémoire de ceux qui « sont venus m’expliquer, quand j’avais sept ans, que Victor Hugo, c’était peut-être mieux que Mickey », détaille-t-il.
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