Politique
LFI est le parti le plus sanctionné de l’histoire de l’Assemblée nationale, détenant à lui seul 61 % des sanctions
La France insoumise est le parti le plus sanctionné de l’Assemblée nationale, accumulant 94 des 154 sanctions prononcées depuis 1958, une tendance qui s’est accélérée depuis 2022.
Depuis sa création en 2016, La France insoumise (LFI) s’est imposée comme la formation politique la plus sanctionnée de l’histoire de l’Assemblée nationale. Sur les 154 sanctions prononcées depuis le début de la Vᵉ République en 1958, 94 ciblent des élus de ce parti. En 2023 seulement, 82 sanctions ont visé ses membres, marquant une année record pour ce groupe.
Ces réprimandes, allant du simple rappel à l’ordre à des mesures plus sévères, comme l’exclusion temporaire, sont le reflet d’une stratégie politique qui repose sur l’usage de provocations et d’actions médiatiques de la part de LFI.
Une stratégie politique provocatrice
Parmi les figures les plus sanctionnées figurent François Ruffin, avec cinq sanctions pour des infractions comme le port d’un maillot de football dans l’Hémicycle et des invectives hors micro contre des ministres, ou encore Sébastien Delogu et Rachel Kéké, punis après avoir brandi un drapeau palestinien. Les députés Danièle Obono et Thomas Portes comptent également parmi les plus réprimandés, chacun ayant écopé de trois sanctions.
Les députés des autres partis sont nettement moins sanctionnés : 18 pour les partis de droite, 9 pour Renaissance et le MoDem et 6 pour le RN. Cette disparité dans les sanctions soulève des interrogations sur le rôle de LFI dans l’Assemblée, un rôle qui, selon certains observateurs, contribue à exacerber les tensions au sein de l’institution.
Une explosion des sanctions depuis 2022
Depuis les élections législatives de 2022, le nombre total de sanctions a connu une hausse spectaculaire. En effet, 73 % des 154 sanctions recensées depuis 1958 ont été prononcées au cours des deux dernières législatures : avant juin 2022, seulement 41 sanctions avaient été prononcées, contre 113 depuis cette date.
Cette augmentation coïncide avec une polarisation politique accrue et un renouvellement massif des élus en 2017. Comme le rapporte Le Figaro, selon Olivier Rozenberg, spécialiste des parlements, cette évolution traduit une radicalisation du débat parlementaire, marqué par des invectives et des tensions dominantes.
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