Politique
Hanouka à l’Élysée : Macron défend sa vision de la laïcité
L’allumage d’une bougie de Hanouka à l’Élysée, jeudi soir en présence du Président, Emmanuel Macron à relancé le débat sur la laïcité. Le président défend son geste comme respectueux de la laïcité, tandis que des voix s’élèvent pour critiquer une supposée faute politique.
Chaque année, à approche des fêtes de Noël c’est le même rituel, pour ce mois de décembre c’est l’allumage d’une bougie de Hanouka à l’Élysée qui a (re)déclenché un débat animé sur la laïcité en France. Jeudi soir, Emmanuel Macron a reçu le prix Lord Jakobovits de la Conférence des rabbins européens, récompensant son engagement contre l’antisémitisme et pour la défense des libertés religieuses. Lors de cette cérémonie, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a procédé à l’allumage de la première bougie d’Hanouka. La diffusion de cet événement sur les réseaux sociaux a entraîné de nombreuses critiques.
Répondant aux critiques, le président a affirmé : « La laïcité, ce n’est pas effacer les religions ou s’ingérer dans la vie des religions. Mais c’est demander, quelle que soit la religion de chacun, que les citoyens respectent absolument les lois de la République. »
Historique !
Allumage de la 1ere bougie de #Hanouka au Palais de @Elysee par le Grand Rabbin de France @HaimKorsia avec @EmmanuelMacron
La petite lumière chasse beaucoup d’obscurité !@PinchasRabbi @ElieKorchia pic.twitter.com/or58WGDhKY— Mendel Samama (@EURORabbi) December 7, 2023
Macron défend sa vision de la laïcité
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour entendre les tenants de la laicité s’insurger. En tête de proue, Manuel Bompard, de La France Insoumise, a critiqué l’initiative du président, la qualifiant de « faute politique impardonnable ». Plus étonnant, Yonathan Arfi, président du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, a également exprimé ses réserves, en affirmant que « cet événement à l’Élysée était une erreur qui n’aurait pas dû se produire dans un État laïque comme le nôtre. »
Macron a défendu sa position face à la polémique, insistant sur son respect pour les traditions religieuses tout en veillant à la conformité avec les lois républicaines. Il a souligné : « En tant que président de la République, je suis garant du respect de notre laïcité, qui n’exclut pas la reconnaissance et le respect des traditions religieuses de notre nation. » Une justification qui passe mal pour ses opposants qui estiment que la religion doit être privée, loin des institutions politiques.
La laïcité française en question
L’événement a ravivé les discussions sur la laïcité en France, un sujet souvent au cœur des débats politiques et sociaux. En France, la laïcité, principe constitutionnel, assure la séparation de l’État et des religions, garantissant la neutralité religieuse de l’État et la liberté de croyance pour tous. Ce concept vise à permettre à chacun de pratiquer son culte en toute liberté mais surtout dans le respect des lois républicaines. La présence du président à des événements religieux interroge l’équilibre entre le respect de la laïcité et la reconnaissance de la diversité religieuse.
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