Politique
Exemplarité budgétaire : le Parlement fait un pas en arrière
Ce mardi 15 octobre, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet ont renoncé à augmenter les dotations de l’État pour le fonctionnement du Parlement.
Les présidents des deux chambres du Parlement ont décidé de renoncer à l’indexation sur le taux d’inflation des dotations de l’État pour le fonctionnement des assemblées parlementaires. La hausse, initialement prévue à 1,7 %, ne verra donc pas le jour.
🔴🏛️ Budget : Dans un communiqué commun, @YaelBRAUNPIVET et @gerard_larcher annoncent que l’Assemblée nationale et le Sénat “ont décidé de renoncer à l’indexation sur le taux d’inflation de la dotation de l’Etat pour le fonctionnement des assemblées parlementaires” qui était… pic.twitter.com/AQPxm7TaNA
— LCP (@LCP) October 15, 2024
« Il est normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays », ont-ils déclaré dans un communiqué de presse conjoint. La décision, approuvée à l’unanimité par les bureaux des deux chambres, intervient dans un contexte où l’exécutif cherche à contenir les dépenses publiques. « Les chiffres étant désormais connus, et la situation économique analysée, il est normal que les deux assemblées participent à l’effort », poursuit le communiqué.
Face au malaise, le Parlement renonce à l’augmentation de ses crédits
Le malaise avait été créé le vendredi 11 octobre. Un document interne révélait une hausse des crédits pour le palais présidentiel, passant de 122,6 millions d’euros en 2024 à 125,7 millions en 2025, soit une augmentation de 2,5 % en un an. De même, les budgets de l’Assemblée nationale et du Sénat, bien qu’en ligne avec l’inflation (+1,7 %), continuent d’augmenter, passant respectivement de 607,6 à 618 millions d’euros pour l’Assemblée, et de 353,5 à 359,5 millions d’euros pour le Sénat.
Face à ces chiffres, l’opinion publique s’est fait entendre. Pour de nombreux Français, ces hausses symbolisent un manque d’exemplarité dans une période où l’on demande à la population des efforts significatifs pour contenir la dette et réduire le déficit public. C’est dans ce climat tendu que les présidents des deux chambres ont pris l’initiative de renoncer à l’indexation des crédits pour leurs institutions.
L’Elysée a également renoncé à l’augmentation des crédits pour le palais présidentiel ce jour.
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