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Afghanistan : les exécutions publiques du régime taliban attirent des foules dans les stades

Quatre hommes condamnés pour meurtre ont été exécutés publiquement ce 11 avril dans des stades en Afghanistan, portant à neuf le nombre d’exécutions de ce type depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021. Ces exécutions, tenues sous les yeux de milliers de personnes, reflètent la rigueur de l’Émirat islamique. Voici les faits.
Ce vendredi, les autorités talibanes ont procédé à l’exécution publique de quatre individus dans trois villes différentes. À Qala i Naw, capitale de la province de Badghis (nord-ouest), deux hommes ont été abattus devant environ 20 000 personnes. Un troisième a été exécuté à Zaranj, dans la province de Nimroz (sud-ouest), et un quatrième à Farah, capitale de la province éponyme (ouest). Ces exécutions, réalisées dans des stades remplis de spectateurs, étaient les premières de ce type dans ces provinces depuis le retour des talibans en 2021.
Une mise en scène publique encadrée
Les autorités ont encouragé la population à assister à ces événements en interdisant l’usage d’appareils photo ou de téléphones portables pour empêcher la diffusion d’images. Selon Mohammed Iqbal Rahimyar, un spectateur de 48 ans présent à Qala i Naw, les condamnés étaient assis dos au public. Les familles des victimes, après avoir refusé des offres de pardon ou de compensation financière, ont reçu des armes pour exécuter elles-mêmes les condamnés, une pratique décrite comme un « ordre divin » par certains témoins.
La Cour suprême afghane a indiqué que les ordres d’exécution avaient été signés par Hibatullah Akhundzada, le leader des talibans. Les dossiers des condamnés ont été examinés « très minutieusement et à plusieurs reprises » par différents tribunaux, selon un communiqué officiel. Ces exécutions traduisent la détermination de l’Émirat islamique, nom que les talibans donnent à leur régime non reconnu à l’international, à affirmer son autorité.
Réactions contrastées parmi les spectateurs
Les récits des témoins montrent des points de vue divergents. Javid, un Afghan de 30 ans, a salué ces exécutions comme une preuve de la « force » de l’Émirat islamique. D’autres, comme Mohammed Iqbal Rahimyar, ont décrit un déroulement ritualisé, marqué par des tentatives infructueuses de réconciliation entre les familles des victimes et des condamnés.
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont réintroduit des exécutions publiques, bien que moins nombreuses que sous leur régime de 1996 à 2001. Avec neuf exécutions recensées en quatre ans, ces actes visent à asseoir leur contrôle sur le pays.
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4 commentaires
vert10
Au moins pas de récidivistes .Ayant vécu 4 ans en Arabie. Les terroristes et les dealers de drogue étaient exécutés le vendredi . Au moins , la charia est radicale, j'ai jamais vu de dealeurs aux sorties des écoles
clovis
eh bien voilà nos chers gauchistes seront contemps quand cela arrivera y compris jupiter et sa clique .
SapereAude
[ « les condamnés étaient assis dos au public. Les familles des victimes, après avoir refusé des offres de pardon ou de compensation financière, ont reçu des armes pour exécuter elles-mêmes les condamnés, une pratique décrite comme un « ordre divin » par certains témoins. » ] --- [sarcasm on] Pour condamnation de crime de haute trahison envers les français qui n'ont pas voté pour des élus qui leurs imposent des politiques dont ils ne veulent pas (à commencé par le non respect de la souveraineté du peuple qui à exprimé le NON qu référendum de 2005), ça en ferait beaucoup d'armes à distribuer et de stades à construire pour y accueillir tous ceux d'entre eux qui refuseraient les offres de pardon ou de compensation financière... [sarcasm off]
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