Société
Besançon : une militante de Némésis renvoyée devant la justice par la maire écologiste Anne Vignot

La tension monte à Besançon (Doubs), où la justice a décidé de poursuivre la militante du collectif Némésis, Yona Faedda, après plusieurs actions ciblant la maire écologiste Anne Vignot. La jeune femme de 18 ans devra répondre de diffamation publique, après avoir publié un tract accusant l’élue de soutenir les « violeurs étrangers ».
Deux actions coup sur coup
Tout commence le 8 janvier 2025, lorsque Yona Faedda interrompt les vœux de la maire aux agents municipaux en brandissant une pancarte provocatrice : « Violeurs étrangers bienvenue ». Rapidement évacuée, elle publie le soir-même un tract sur X (ex-Twitter) affirmant : « Soutien aux violeurs étrangers Anne Vignot ».
Deux plaintes sont déposées. Si le procureur de la République Étienne Manteaux classe sans suite la première intrusion, il estime que la diffusion du tract constitue un délit de diffamation publique. La militante devra donc s’expliquer devant la justice le 6 juin prochain, risquant jusqu’à 45 000 euros d’amende.
Némésis dénonce une procédure politique
Sur les réseaux sociaux, Yona Faedda dénonce un « deux poids deux mesures ». « Depuis quand un procureur prend-il l’initiative de défendre l’honneur d’une élue ? La justice devrait être indépendante, pas servir d’arme aux intérêts particuliers », a-t-elle écrit.
Son avocat, Maître Frédéric Pichon, parle d’un « détournement de procédure à des fins politiques, attentatoire à la liberté d’expression ». Selon lui, « être hostile à l’immigration est l’expression d’une opinion ».
Le collectif Némésis dénonce quant à lui « une persécution de ses militantes », expliquant que ses actions visent à « réclamer l’application de la loi française, c’est-à-dire l’expulsion des violeurs étrangers ».
Une séquence qui s’inscrit dans un contexte tendu
Cette convocation judiciaire intervient après d’autres actions du collectif Némésis à Besançon. Le 7 avril dernier, lors du carnaval de la ville, deux militantes avaient brandi des pancartes affichant « Violeurs étrangers dehors » ou encore « Libérez-nous de l’immigration ». Une nouvelle plainte avait été déposée par la maire écologiste.
Le procureur a alors ouvert une enquête pour « provocation à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une supposée race », un délit passible d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende.
La gauche locale défend la maire écologiste
Dans un communiqué, la mairie de Besançon a rappelé son engagement à « défendre les valeurs d’humanité et de fraternité, et de combattre le racisme ». Le Parti Communiste Français du Doubs a apporté son soutien à Anne Vignot, demandant que « la justice condamne et mette une bonne fois pour toutes hors d’état de nuire ces individus qui véhiculent la haine ».
Même position du côté de l’association À gauche citoyen, qui dénonce des « actes porteurs de haine et de xénophobie ».
La militante sera jugée le 6 juin prochain. Elle sera assistée de son avocat Maître Frédéric Pichon.

6 commentaires
vert10
Rappel le groupe identaire qui avait aussi associé immigration et viol avait été relaxé en appel par la cour de cherbourg apres le viol avec tortures par un Guinéen . Y a un an , les Némésis avaient aussi placé une pancarte , pour dénoncer les viols par les étrangers a Besançon. Curieusement le même genre , de pancarte ne fait l'objet d'aucune condamnation au Danemark. Heureusement, la liberté de parole , y est plus libre .
il semble évident qu'il y a désormais en France uneJustice politique totalement décomplexée, des gens peuvent se balader avec des pancartes : mort aux juifs, mort aux flics, mort aux blancs et rien ne se passe aucune plainte.
SapereAude
[ « défendre les valeurs d’humanité et de fraternité, et de combattre le racisme » ] Je ne comprends pas ce que cette mairie défend réellement ? (1) De quelle “humanité" et de quel "racisme" s'agit-il, si les politiques de la mairie, par le financement d'ONG par exemple, contribuent à faire en sorte que des étrangers prennent le risque de se noyer en mer, puis prennent le risque d'être exploités physiquement et sexuellement, puis prennent le risque d'être exploités socialement, comme une forme d'esclavagisme des temps modernes, pour être relégués à faire des métiers que les politiques de gauche revendiquent comme "que les Français ne veulent pas faire", ainsi légitimant de leur point de vue une notion purement raciste puisqu'il y aurait selon eux des Français qui valent plus que des étrangers ? (2) De quelle fraternité la mairie parle-t-elle aussi, puisqu'il me semble que le sens premier de celle-ci est la fraternité entre citoyens, ce qui exclue de fait les non-citoyens, et quelles que soient les contorsions d'un conseil constitutionnel qui essaie de réécrire le sens historique de cette déclaration pour nous faire croire que la Révolution aurait accouché de ce mot pour en signifier le sens communiste d'une internationale ouvrière, non ?
UCorsu
Encore une preuve manifeste de l'indépendance sic de la Justice... Magistrats du siège et du Parquet
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