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[Épisode 2] Paul Watson : le fondateur de Sea Shepherd restera derrière les barreaux
La détention de Paul Watson est prolongée jusqu’au 23 octobre. Il risque une extradition vers le Japon, où 15 ans de prison l’attendent.
L’annonce est tombée tel un couperet en milieu de journée : le défenseur des océans et militant contre la chasse à la baleine, Paul Watson, voit sa détention à la prison de Nuuk au Groënland prolongée jusqu’au 23 octobre. Un nouveau renvoi qui laisse le pirate vert des océans dans l’incompréhension et l’angoisse d’une possible extradition vers le Japon où il risque 15 ans de prison.
Un risque d’extradition toujours encouru
Comme le rappelait Frontières dans le récent dossier publié sur l’affaire Paul Watson, l’homme de 73 ans a été arrêté le 21 juillet dernier par les autorités danoises dans le port de Nuuk (Groënland) après qu’une notice rouge d’Interpol à son encontre se soit révélée être toujours active. Bien qu’il ne se trouvait pas sur territoire nippon, un sombre accord commercial au sujet d’éoliennes entre les deux pays semble à l’origine de la volonté de neutralisation du capitaine, toujours prompt à dénoncer le massacre des globicéphales aux Îles Féroé, en territoire danois.
Le Japon accuse le protecteur des baleines de « complicité d’agression » et d’« intrusion sur un navire » suite à la confrontation avec un navire, le Shonan Maru, en 2010. Un navire qui, comme le rappelle Paul Watson à nos confrères de France Télévisions dans une interview accordée récemment, était dans l’illégalité totale : « Ils disaient que c’était de la recherche, de la science, que ce n’était pas pour le commerce. Ce qu’ils faisaient était vraiment illégal et en violation de la Commission Baleinière Internationale de 1986. »
Si l’écologiste est bien attaqué par le Japon en vertu de la Convention des Nations-Unies relative au droit de la mer, lui et sa fondation Sea Shepherd comptent bien se protéger avec la Convention d’Aarhus de 1998 qui permet de donner des moyens d’actions aux défenseurs des droits de l’Homme en matière d’environnement.
Des conditions de détention de plus en plus dures
« S’ils m’envoient au Japon, je mourrai au Japon, je n’aurai pas un procès équitable, et je ne survirai pas dans leur système carcéral. Je suis une personne détestée là-bas », confie Paul Watson à nos confrères de France Télévisions. Il semble qu’il ne soit pas mieux traité sous les autorités danoises : la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, évoque des contacts complètement coupés avec l’extérieur. Il n’aurait plus droit qu’à 10 minutes de téléphone par semaine avec sa femme.
Un isolement qui ne l’éloignera pas des baleines dont certaines, pas encore chassées à des fins commerciales par trois pays au monde, ont été aperçues aux abords de la prison, comme venant rendre un dernier hommage à leur protecteur.
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