Gouvernement Bayrou : Les Républicains exigent un « nouvel échange » avec le Premier ministre avant de trancher sur leur participation

Le suspense persiste au sein des Républicains (LR) alors que le Premier ministre François Bayrou met la pression sur les partis pour clarifier leur position concernant leur participation au gouvernement. Le 19 décembre 2024, le nouveau locataire de Matignon a fixé un ultimatum à la mi-journée du lendemain pour obtenir une réponse définitive, mais Les Républicains restent prudents et exigent un « nouvel échange » pour prendre leur décision.

À quelques heures de la date limite, le groupe des Républicains ne s’est pas encore décidé. Laurent Wauquiez, le patron des députés LR, a sollicité un entretien supplémentaire avec François Bayrou pour obtenir des éclaircissements. Selon son entourage, les ministres LR sortants, comme Bruno Retailleau et Annie Genevard, estiment que les conditions sont « plutôt réunies » pour poursuivre au sein du gouvernement. Cependant, le flou persiste concernant les modalités de cette collaboration et les engagements politiques nécessaires.

LR avec Bayrou : les incertitudes du nouveau gouvernement

François Bayrou a promis une nomination du nouveau gouvernement avant Noël, avec une espérance de formation dès le week-end suivant. Si les discussions avancent, Laurent Wauquiez a toutefois demandé un engagement de stabilité pour une durée minimale de six mois, un point crucial pour Les Républicains avant de s’engager pleinement. Les oppositions, de leur côté, restent sceptiques, et des voix, comme celle d’Olivier Faure du PS, ont déjà annoncé la possibilité d’une censure du gouvernement.

En parallèle des discussions sur la composition du gouvernement, François Bayrou a promis de ne pas recourir au 49.3, sauf en cas de « blocage absolu » sur le budget 2025. Il espère finaliser celui-ci d’ici mi-février, un objectif ambitieux face aux enjeux parlementaires. François Bayrou a aussi rouvert le dossier sensible des retraites, en se montrant prêt à reprendre la réforme sans suspendre le processus, une proposition bien reçue par Force ouvrière.

Alors que les Républicains se montrent réservés, certains membres du MoDem, à l’instar de Marc Fesneau, voient en figures comme Bruno Retailleau une place légitime au sein du gouvernement, soulignant leur autorité notamment en matière de sécurité. Le temps presse, et les prochains jours s’annoncent décisifs pour la construction de ce gouvernement aux contours encore flous.

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