Politique
Entre pressions judiciaires et intimidations, les brutales relations avec la presse de Rachida Dati
Rachida Dati, ministre de la Culture, est accusée de tenter d’empêcher des enquêtes médiatiques à son sujet par des pressions sur des journalistes et des patrons de presse. Derrière ses discours publics sur l’indépendance de la presse, ses actions en coulisses contrastent fortement, suscitant un véritable malaise parmi les rédactions.
Le 17 octobre 2024, Rachida Dati prenait la parole au Sénat pour défendre une loi visant à renforcer l’indépendance de la presse, insistant sur l’importance de la protection des journalistes. Cependant, dans la réalité, ses agissements semblent aller à l’encontre de ce discours. En coulisses, elle multiplie les attaques et pressions sur les rédactions qui s’intéressent à ses affaires.
Ses cibles sont principalement les journalistes des médias comme Libération ou Le Nouvel Obs, qui ont révélé plusieurs de ses liens controversés, notamment avec des entreprises comme Renault ou Orange, ainsi que ses affaires judiciaires. Les insultes et menaces fusent, et la ministre n’hésite pas à attaquer directement les rédactions, accusant certains journalistes de collusion ou de conflits d’intérêts.
Les pressions et tentatives d’intimidation de Rachida Dati
En plus des attaques verbales, Rachida Dati utilise la justice comme arme contre ses « détracteurs ». Elle a déposé plusieurs plaintes en diffamation, engageant des procédures judiciaires contre des journaux comme Libération et Le Canard Enchaîné, sans succès dans plusieurs cas. Ces démarches ont un coût pour les rédactions, qui dénoncent l’utilisation de l’argent public pour financer ses actions. Ces pressions sont perçues comme une tentative de bâillonner la presse et de contrôler l’information la concernant. Des journalistes témoignent de pressions inédites de la part d’une ministre, allant jusqu’à des insultes personnelles et des tentatives d’influencer les dirigeants de la presse.
Comme le rapporte Médiapart, les méthodes de Rachida Dati vont au-delà de la simple pression judiciaire. Elle serait intervenue directement auprès de Xavier Niel et d’autres patrons de presse pour tenter d’empêcher la publication de certains articles à charge. Une situation particulièrement tendue s’est produite avec BFMTV, lorsque la ministre a tenté de bloquer la diffusion d’un documentaire la concernant. Ces tentatives de censure se multiplient, notamment après la publication d’un article sur ses liens avec des affaires de lobbying et de corruption.
Rachida Dati semble vouloir contrôler son image à tout prix, au détriment de la liberté de la presse, qu’elle défendait pourtant.
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