Société
59 procédures ouvertes : la menace djihadiste toujours « très élevée » d’après le parquet antiterroriste
La menace terroriste en France demeure « très élevée » en raison de l’intensification des conflits au Proche-Orient et de l’augmentation des procédures judiciaires liées au djihadisme. En 2024, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a enregistré une hausse de 55 % des procédures concernant des actes terroristes.
La France, encore gravement ébranlée par les atrocités des attentats de 2015, demeure exposée à une nouvelle vague terroriste, avec une menace toujours « très élevée », selon le Parquet national antiterroriste (Pnat). La menace est amplifiée par l’intensification des conflits au Proche-Orient, notamment en Syrie, et par une hausse alarmante des procédures judiciaires liées au djihadisme.
En décembre 2024, le Pnat a ouvert 59 procédures, soit une augmentation de 55 % par rapport à l’année précédente, avec 87 % d’entre elles directement liées au djihadisme. L’aggravation du conflit israélo-palestinien et la mobilisation des islamistes dans la région sont des facteurs majeurs de cette intensification. D’après un magistrat antiterroriste, les événements d’octobre 2023 ont exacerbé les tensions et alimenté la « djihadosphère », renforçant ainsi la menace.
Menace terroriste : le spectre des combattants étrangers
L’évolution de la situation en Syrie, avec la chute de Bachar al-Assad et la montée en puissance de groupes djihadistes comme Hayat Tahrir al-Sham, provoque de vives préoccupations au sein des services de renseignement français. L’une des préoccupations majeures est la recomposition possible de l’État islamique (EI) et le retour en France de combattants encore présents dans les camps et prisons kurdes du nord-est syrien.
Une autre évolution inquiétante réside dans le profil des djihadistes français. Autrefois majoritairement constitués d’individus adultes et radicalisés depuis longtemps, les djihadistes aujourd’hui sont de plus en plus jeunes. En 2023, 15 mineurs avaient été mis en examen pour des faits de terrorisme, et ce chiffre est monté à 18 en 2024. Ces jeunes radicalisés, souvent issus de milieux divers, consultent principalement des contenus violents en ligne, où leur radicalisation s’effectue progressivement. Cette évolution pose la question de la prévention et de l’action à mener face à une jeunesse de plus en plus exposée à la propagande terroriste.
En dépit des efforts constants des autorités françaises pour lutter contre la radicalisation et prévenir les actes terroristes, la situation reste préoccupante. Les services de renseignement continuent de surveiller de près les développements au Proche-Orient et les mouvements des combattants potentiels. Le défi reste immense, et l’ombre du terrorisme continue de planer sur la France, rappelant à chacun que la vigilance doit rester maximale.
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