Politique
[Tribune] Stéphane Ravier : socialisme d’État, la machine à broyer les Français
Pour le sénateur des Bouches-du-Rhône et président du groupe Marseille d’Abord au conseil municipal de Marseille Stéphane Ravier, le modèle fiscal et économique français est à bout de souffle. Le parlementaire alerte sur une révolte du contribuable, lassé d’être écrasé de taxes, d’impôts et de normes.
Le socialisme d’État, qu’il se niche dans les mairies, les départements, les ministères ou les couloirs bruxellois, a cette capacité infernale à asphyxier tout ce qu’il touche. Il ne crée rien, il ponctionne. Il ne libère rien, il contrôle. Il ne soutient rien, il écrase. Et cela, au nom d’une caste qui s’affaire à faire survivre un système sclérosé pompant la richesse de ceux qui produisent pour la redistribuer à ceux qui entretiennent son inefficacité.
La dernière mascarade politique orchestrée par Emmanuel Macron, en dit long sur cette stratégie du mépris. Installer François Bayrou à Matignon, cet éternel professionnel de l’immobilisme, expert en consensus stériles, pour piloter un gouvernement cousu de bric et de broc, revient à dire aux Français que leurs attentes n’ont aucune importance. Un magma idéologique sans vision, sans colonne vertébrale, sans autre ambition que de durer, voilà ce qu’on leur propose.
Mais qui est encore dupe de cette farce ? Certainement pas ceux qui, chaque jour, se lèvent pour travailler et voient leurs efforts siphonnés par un État qui leur rend toujours moins en leur demandant toujours plus.
Un État prédateur
Lorsqu’il s’agit de percevoir l’impôt, l’État est d’une efficacité redoutable, implacable. Après le vote de la Loi spéciale, 380 000 foyers supplémentaires deviendront imposables en 2025, une prouesse qu’aucune autre réforme n’est capable d’égaler. Mais dès qu’il s’agit d’assurer la sécurité des Français, de maintenir les infrastructures dans nos territoires ou simplement d’équilibrer un budget, cet État se révèle incapable, dépassé, impuissant.
Et que dire de cette obsession à vouloir “redistribuer” l’argent qu’il n’a pas ? Alors que nos écoles sont vétustes, nos hôpitaux surchargés, et nos forces de l’ordre débordées, l’État parvient encore à envoyer 120 millions d’euros de subventions à la Chine au nom de l’aide au développement, 171 millions pour la Turquie et 800 millions pour l’Algérie. Non seulement il abandonne les Français, mais il finance ceux qui s’appliquent à miner nos intérêts.
Un tel cynisme serait risible s’il n’était pas aussi tragique. Et pendant ce temps, dans nos campagnes, nos artisans, nos commerçants, nos agriculteurs ploient sous le poids des charges, des réglementations et des prélèvements. L’État, censé les protéger, est devenu leur premier ennemi.
Un modèle qui agonise
Ce socialisme omniprésent n’est pas seulement inefficace, il est criminel. Il tue l’initiative, il étrangle le travail, il dissuade la réussite. Depuis cinquante ans, il s’est construit sur une seule illusion : vivre à crédit. Mais le crédit a une limite, et nous y sommes. La France est en faillite. Les déficits s’accumulent, la dette explose, et nos enfants paieront le prix de leur lâcheté.
Pourtant, rien ne change. Les taxes sont multipliées, les effectifs des administrations inutiles gonflés, toute réforme de fond abandonnée. Les gouvernants ne sont plus que des gestionnaires de ruines. Leur seul “courage” politique est de prélever toujours plus sur ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre.
Le mépris comme politique d’État
En 2019, les Gilets jaunes les avaient pourtant mis en garde. Ils demandaient simplement de pouvoir vivre dignement de leur travail. Ils ont préféré les réprimer, les mépriser et les ignorer. À la place de réformes, ils leur ont imposé 25 recours au 49-3, des coalitions absurdes et des combines politiciennes pour sauver leurs sièges.
Mais ne nous y trompons pas : cette colère n’a pas disparu. Elle couve. Elle s’amplifie. Elle s’alimente de leurs décisions absurdes, de leur arrogance et de leur incapacité à comprendre ce que vivent les Français. Ceux qui travaillent, ceux qui produisent, ceux qui créent la richesse de ce pays n’en peuvent plus.
La révolte du contribuable ?
Reprenons le bon mot de Charles de Courson évoquant une possible révolte du contribuable. Voilà une idée qui ferait sourire nos technocrates si elle n’était pas aussi terriblement plausible. Car même si la patience du Gaulois semble sans limite, elle risque un jour d’imploser. Depuis des décennies, l’État-léviathan presse le citron fiscal jusqu’à la dernière goutte, mais que se passera-t-il lorsque les Français, exsangues, décideront qu’ils n’ont plus rien à donner ?
Que se passera-t-il, quand, ironie du sort, ces gouvernants si prompts à taxer pour sauver leurs déficits finiront ruinés par une désobéissance fiscale ? Combien de temps encore les Français accepteront-ils de payer pour un système qui les écrase, les méprise et les abandonne ? Si le feu couve sous les cendres, il suffit d’un vent pour que la colère devienne brasier. Prenez garde : le Gaulois a beau plier, il ne rompt jamais sans fracas.
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