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Les marseillais se mobilisent contre les AirBnB

En début de semaine, des affiches hostiles aux propriétaires de Airbnb ont à nouveau envahi les rues de Marseille. Le quartier du Panier notamment a été le théâtre de vandalisme, avec des boîtes à clés détruites et l’identité de propriétaires placardés dans les rues l’exaspération croissante des Marseillais.

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Les marseillais se mobilisent contre les AirBnB

À Marseille, les propriétaires de Airbnb sont désormais perçus comme des envahisseurs dans certains quartiers touristiques tels que la Plaine et le Panier. Entre les nuisances sonores, les incivilités et le va-et-vient constant des valises à roulettes, ces zones, prisées des touristes, sont devenues le foyer de nombreux désagréments.

Les marseillais en colère

La fronde anti-Airbnb prend de l’ampleur avec des tags sur les murs et des affiches dénonçant les propriétaires, affichant leur visage et leur adresse avec la mention « tueurs de quartiers ». Certains habitants déplorent notamment que les locaux nés dans la ville sont contraints de quitter leur domicile.

 


Avec environ 12 000 locations Airbnb à Marseille, ces logements transforment profondément l’atmosphère de quartiers autrefois populaires et les rendent déserts en dehors de la saison touristique.

Des pratiques qui ne font pas l’unanimité

La contestation s’intensifie avec des actions de plus en plus radicales. Les « anti-Airbnb » vont même jusqu’à détruire les boîtes cadenassées contenant les clés des logements. Mais tous ne soutiennent pas cette forme de protestation et ne la juge viable. Pour répondre à cette colère grandissante, la mairie de Marseille, par l’intermédiaire de son adjoint au logement Patrick Amico, rappelle la récente mise en place d’une brigade de contrôle des Airbnb, suite à un vote le mois dernier. De plus, une proposition de loi déposée par deux députés de la majorité suggère de limiter les avantages fiscaux des loueurs Airbnb pour équilibrer l’offre de logements dans les zones touristiques.

Avec 100 000 personnes souffrant de mal-logement, la ville attend beaucoup d’une future loi qui pourrait permettre à certaines villes et communes de réguler les locations touristiques. Avec les Jeux olympiques de 2024 qui se profilent, la grogne pourrait s’intensifier, car la ville accueillera notamment des compétitions de voile et de football. En attendant, les propriétaires Airbnb se retrouvent affichés comme des « bandits » dans la cité phocéenne.

 

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