Société
Occidentis envoie Meta au tribunal : la première audience décalée
Le procès opposant David Alaime à Meta a débuté aujourd’hui devant le tribunal de Paris. Toutefois, la première audience a été reportée au 6 mars 2025 en raison de l’absence de Meta sur le banc des accusés.
Le procès tant attendu pour défendre David Alaime et son média d’information, Occidentis, a débuté aujourd’hui à 13h30 au tribunal de Paris, dans le 17ème arrondissement. La première audience a toutefois été reportée en raison de l’absence de Meta au banc des accusés.
Le 26 août dernier, Meta a suspendu plusieurs comptes, dont celui d’Occidentis, un média en ligne qui se distinguait par sa ligne éditoriale à droite, et qui traitait des sujets souvent ignorés par les grands médias traditionnels. « Occidentis n’était pas un simple compte Instagram, mais un média d’information d’intérêt public », affirmait David Alaime, qui précise que le compte comptait plus de 160 000 abonnés avant sa disparition.
La suspension, intervenue sans explication claire, est d’autant plus incompréhensible pour David Alaime qu’aucune publication controversée n’avait été partagée avant le bannissement, qui survint alors qu’il n’y avait quasiment aucune publication en cours. « META a bafoué la liberté d’expression, et plus encore, la liberté de la presse », soulignait le créateur du compte, qui est bien désormais déterminé à obtenir justice.
Le rôle de Meta dans l’influence du débat public
Pour David Alaime, cette décision du géant du numérique a des conséquences directes sur le débat public français : « Avec Occidentis, nous étions le plus gros média de droite sur Instagram, et notre disparition crée un réel vide sur cette plateforme. Les jeunes qui ne s’informaient que par ce biais se retrouvent désormais sans voix. » L’entreprise privée Meta avait, selon lui, agi comme un régulateur du débat public, en occultant une partie de la diversité des opinions. Un acte qui menace délibérément le respect de la pluralité médiatique.
Après l’échec de ses appels à Meta et l’absence de réponse à ses démarches, David Alaime, soutenu par son avocat, a entamé une action judiciaire. Aujourd’hui, les enjeux de ce procès vont bien au-delà de la simple réparation pour l’atteinte à son compte : « Cette censure est un précédent dangereux. Si Meta peut supprimer un média reconnu d’intérêt public sans justification, que restera-t-il de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux ? », ajoute-t-il. David Alaime conclut : « Nous devons nous battre pour que ce type d’injustice ne devienne pas une norme ».
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