International
Syrie : l’armée face aux djihadistes près de la ville de Hama
Dans le nord de la province de Hama, en Syrie, de violents affrontements opposent l’armée syrienne à une coalition djihadiste déterminée à avancer vers des positions stratégiques. Soutenues par l’aviation russe, les forces loyalistes peinent à contenir cette offensive qui a déjà permis aux rebelles de conquérir Alep.
Des combats intenses ont éclaté mardi entre l’armée syrienne et une coalition djihadiste, alors que ces derniers tentent de progresser vers la ville stratégique de Hama, située au centre de la Syrie, selon une ONG. Cette offensive, lancée la semaine précédente, a permis aux rebelles de s’emparer d’Alep, la deuxième plus grande ville du pays, marquant une perte majeure pour les forces du régime depuis le début de la guerre civile en 2011.
Les rebelles avancent vers Hama après une offensive fulgurante
« De violents affrontements se déroulent dans le nord de la province de Hama », tandis que « l’aviation russe et syrienne mène des dizaines de frappes » sur les positions rebelles, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Selon cette organisation basée au Royaume-Uni, les insurgés ont pris le contrôle de plusieurs localités dans la région de Hama. Sur place, un photographe de l’AFP a observé mardi matin des dizaines de chars et véhicules militaires abandonnés sur une route menant à Hama. En réponse, l’armée syrienne a annoncé l’envoi de renforts, ralentissant ainsi l’avancée des rebelles au cours des dernières 48 heures.
Appel irakien à une intervention militaire
En Irak, un groupe armé pro-iranien influent, les Brigades du Hezbollah, a exhorté le gouvernement de Bagdad à déployer des troupes en Syrie pour soutenir les forces loyalistes face à l’avancée des rebelles. Dans un communiqué diffusé lundi soir via des canaux Telegram affiliés au mouvement, un porte-parole du groupe a déclaré : « Notre avis est que le gouvernement irakien doit prendre l’initiative d’envoyer des forces militaires régulières en accord avec le gouvernement syrien, car ces groupes représentent une menace sur la sécurité nationale de l’Irak et la région ».
Membres de la coalition Hachd al-Chaabi, intégrée aux forces régulières irakiennes, les Brigades du Hezbollah avaient déjà combattu aux côtés du régime de Bachar al-Assad dans le conflit syrien. La situation actuelle ravive en Irak le traumatisme de 2014, année où le groupe État islamique avait conquis près d’un tiers du pays avant d’être vaincu en 2017.
L’Irak a d’ailleurs renforcé lundi la sécurité le long de ses 600 kilomètres de frontière avec la Syrie, en déployant des blindés. L’OSDH a également signalé l’arrivée en Syrie d’environ 200 combattants irakiens d’une faction armée non identifiée.
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