Société
67 % des Français favorables à l’incarcération systématique, même pour les courtes peines
Un sondage révèle que 67 % des Français sont favorables à l’emprisonnement systématique, y compris pour les courtes peines. Ce résultat reflète le soutien aux réformes proposées par Michel Barnier sur le durcissement des peines et l’augmentation des places de prison.
Un sondage révèle que 67 % des Français sont favorables à l’incarcération systématique des condamnés, y compris pour les courtes peines. Ce sondage fait écho aux réformes du Premier ministre Michel Barnier qui, dans son discours de politique générale, a mis en avant l’idée de rendre toutes les peines exécutables sans exception, tout en augmentant le nombre de places en prison.
Un soutien massif à l’incarcération systématique
Les résultats du sondage montrent que l’opinion publique est largement favorable à l’incarcération systématique. 67 % des personnes interrogées soutiennent cette mesure, tandis que 32 % s’y opposent, et 1 % ne se prononce pas. Ce soutien est plus marqué chez les femmes (68 %) que chez les hommes (67 %), bien que l’écart soit faible. De manière générale, les Français, quel que soit leur sexe, semblent majoritairement en faveur d’un durcissement des peines, même pour les infractions mineures.
Le sondage réalisé par CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD révèle également des différences en fonction des tranches d’âge. Les jeunes adultes de 18 à 24 ans sont les plus fermes sur la question, avec 74 % d’entre eux soutenant l’emprisonnement systématique, y compris pour les courtes peines. Ce chiffre diminue légèrement pour les 25-34 ans (66 %) et les 35-49 ans (64 %), avant de remonter à 68 % pour les plus de 50 ans. Cela montre que les plus jeunes sont particulièrement attachés à l’idée de renforcer la justice pénale.
Les catégories socioprofessionnelles et politiques divisées sur l’incarcération
Le sondage souligne également des divergences selon les catégories socioprofessionnelles. Les catégories socioprofessionnelles inférieures (CSP-) sont les plus favorables à l’emprisonnement systématique, avec un taux de 72 %. Les cadres et professions supérieures (CSP+), bien que soutenant également cette mesure, sont 64 % à y être favorables. Les inactifs, quant à eux, se situent à 66 %, montrant un soutien significatif à la mesure.
Sur le plan politique, le soutien varie également. Les sympathisants de gauche sont moins enclins à approuver l’incarcération systématique. 48 % d’entre eux y sont favorables, avec des écarts selon les partis. Les sympathisants de La France insoumise sont 55 % à soutenir cette mesure, tandis que ceux du Parti socialiste sont 45 %, et seulement 43 % des Écologistes partagent cet avis.
En revanche, les sympathisants de droite sont largement unis sur la question. 79 % des partisans des Républicains et 86 % de ceux du Rassemblement national soutiennent l’incarcération systématique des condamnés, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale. Les partisans de Renaissance, le parti du Président, sont également majoritairement favorables (65 %) à cette mesure.
Un modèle inspiré des Pays-Bas
Les réformes proposées par Michel Barnier s’inspirent en partie du modèle néerlandais. Aux Pays-Bas, le temps moyen d’incarcération a été réduit, mais les peines, même courtes, sont exécutées systématiquement. Cette approche a permis de réduire significativement le taux de criminalité, au point que les prisons néerlandaises manquent de détenus. Le Premier ministre espère que cette réforme, associée à une augmentation des places de prison, pourrait améliorer l’efficacité du système judiciaire français.
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