Immigration
Un squatteur sous OQTF transforme une maison en point de deal dans l’Ain, au grand désespoir des voisins
Un Polonais de 26 ans sous OQTF sème la terreur dans un village de l’Ain. Squattant illégalement une maison depuis février 2024, il en a fait un point de deal, perturbant le quotidien des habitants et laissant les autorités impuissantes.
Depuis février 2024, une petite commune de l’Ain, Leyment, est plongée dans une situation infernale à cause d’un squatteur sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ce Polonais de 26 ans occupe illégalement une maison inhabitée depuis plusieurs années, transformant le lieu en un point de deal notoire. Les habitants sont à bout, tandis que le maire et les autorités locales se trouvent impuissants face aux obstacles légaux pour l’expulser.
Des habitants à bout de nerfs
Le quotidien des riverains de Leyment est devenu insupportable. Le squatteur organise régulièrement des fêtes bruyantes qui durent toute la nuit, attirant un flux constant de visiteurs bruyants et agités. Martine, une résidente excédée, témoigne : « C’est infernal : un bruit incessant, un chien qui gueule tout le temps, des gens qui klaxonnent, des grosses bagnoles, des scooters… Il y a toujours des allées et venues de tout et n’importe qui. » Les craintes sont renforcées par la nature des activités illicites qui se déroulent dans la maison. « On sait très bien comment ça se passe dans les milieux du deal. On a entendu des phrases comme ‘je vais te tuer si tu ne me rembourses pas…’ Il faut vraiment que ça s’arrête ! », ajoute-t-elle.
Les nuisances sonores ne sont pas le seul problème. Les résidents ont été victimes de divers méfaits. « Il est venu me voler de l’eau, il s’est branché sur mon compteur », raconte un voisin qui l’a surpris en train de se servir sans permission. Un autre habitant a été mordu par le chien du squatteur lors d’une altercation, ajoutant à la liste des incidents qui ont plongé le quartier dans une atmosphère de peur et de frustration.
Une maison abandonnée devenue point de deal
La maison occupée par le squatteur était inhabitée depuis 2017, après le décès de son propriétaire. Sans héritiers, la propriété est restée en friche pendant plusieurs années, sans poser de problème particulier au village. Cependant, en février 2024, ce Polonais sous OQTF s’y est installé, changeant les serrures et y établissant un point de deal, transformant la situation en cauchemar pour les habitants.
Le maire de Leyment, Lionel Klinger, a confié à BFMTV avoir tenté de multiples actions pour le déloger, mais se heurte aux complexités administratives et juridiques. « J’ai fait tout ce que je pouvais : arrêté municipal, plainte, j’ai contacté les gendarmes et la sous-préfecture », explique-t-il. « Mais il n’y a pas de propriétaire pour engager une procédure de plainte, ce qui complique tout. »
Face à l’inertie des démarches légales, le maire a même tenté de couper l’eau de la maison, mais en vain. Pour les habitants et les autorités, le squatteur semble bénéficier des failles d’un système qui ne permet pas d’agir rapidement, malgré sa situation irrégulière.
L’impuissance des autorités face à un squatteur protégé par la loi
Malgré l’Obligation de Quitter le Territoire Français qui pèse sur lui, le squatteur n’a pas encore été expulsé. Le maire, Lionel Klinger, avoue son impuissance : « C’est très compliqué en France aujourd’hui de mettre quelqu’un dehors. Il faut passer par des procédures, des textes de loi. Il faut attendre un délai, si le délai est passé après il peut faire appel. En fait, il occupe et il est protégé par la loi. Et moi, en tant que maire, je suis obligé de respecter la loi. »
Le squatteur a promis aux gendarmes qu’il quitterait la maison pour la Belgique dans deux mois, mais les riverains, épuisés par cette situation, peinent à y croire. « C’est invivable », conclut Martine, en espérant que la situation soit rapidement résolue.
Un espoir dans l’exécution de l’OQTF du squatteur
Le seul espoir pour les autorités et les habitants repose sur l’exécution de l’OQTF. Toutefois, l’application de cette mesure est actuellement bloquée, car le centre de rétention de Lyon, où le squatteur devrait être placé avant son expulsion, est plein. Cette incapacité à agir met en lumière les failles du système actuel, laissant les habitants de Leyment sans solution immédiate face à ce squatteur.
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