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Emmanuel Macron contredit Bruno Retailleau en estimant que l’immigration n’est pas forcément « mauvaise »
Pour la première fois, Emmanuel Macron a publiquement exprimé une divergence avec un membre du gouvernement de Michel Barnier, et sur un sujet brûlant, l’immigration.
Un point de vue présidentiel radicalement différent de celui du ministre. Dans un entretien accordé à nos confrères de France inter, le président de la République Emmanuel Macron s’est opposé à la vision de l’immigration portée par son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, rapporte Le Figaro. Interrogé sur les propos récents de Bruno Retailleau, qui avait affirmé que l’immigration n’était « pas une chance pour la France », le chef de l’État a vivement répondu à son ministre par média interposé.
Deux visions de l’immigration radicalement antagonistes
Pour Emmanuel Macron, la vision de Bruno Retailleau est « résolument en contradiction […] avec la réalité ». « On peut décider qu’on aurait beaucoup mieux fait de la physique nucléaire sans la polonaise Marie Curie […], que l’on aurait pu danser beaucoup mieux sans Charles Aznavour, etc », a ainsi déclaré le Président. « Les binationaux sont des millions dans notre pays, les Français issus de l’immigration au moins autant, ceux qui sont issus d’immigration au moins autant. C’est notre richesse, c’est une force » a affirmé le chef de l’État, qui tient à défendre le droit d’asile, « le pays qui accueille garde son hospitalité ».
« Est-ce que l’immigration c’est mauvais ? La réponse est non. Ça dépend. Est-ce que l’immigration du continent africain, elle est mauvaise en général ? En vrai, pas totalement » a fait mine de s’interroger Emmanuel Macron, pour mieux s’opposer à Bruno Retailleau. Ce dernier souhaite fortement durcir la politique migratoire de la France. Notamment, en rétablissant le délit de séjour irrégulier, en allongeant le délai en centre de rétention des étrangers en situation irrégulière jusqu’à sept mois ou encore en renforçant les contrôles aux frontières, « notamment sur des points névralgiques ».
Un programme manifestement peu partagé par le président de la République.
« Tout cela est beaucoup plus complexe qu’on ne veut le dire », a conclu Emmanuel Macron.
À lire : Un milliard d’euros pour les associations pro-immigration : Retailleau veut leur couper les fonds
2 commentaires
joseph@974
Pourquoi il parle de Marie Curie ou aznavour ? De qui se moque il ? Il s’agit de boutelrefik abdelkrim ou de Mamadou baraka …
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