Immigration
Meurtre de Philippine : le suspect marocain Taha Oualidat mis en examen pour meurtre et viol en récidive
Taha Oualidat, le principal suspect dans le meurtre de l’étudiante Philippine, a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi à Paris, après son extradition depuis la Suisse.
Ce mercredi 6 novembre, Taha Oualidat, principal suspect dans le meurtre de Philippine, a été mis en examen à Paris pour « meurtre accompagné d’un autre crime » et « viol en récidive ». Le jeune marocain de 22 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Après sa remise par les autorités suisses, il a comparu devant un juge des libertés et de la détention qui a ordonné sa mise en détention provisoire. Lors de l’audience, Taha Oualidat est apparu abattu, évitant tout contact visuel, rapportent nos confrères du Figaro.
Le meurtrier présumé de Philippine extradé depuis la Suisse
Initialement arrêté le 24 septembre à Genève, Taha Oualidat avait d’abord refusé d’être extradé vers la France, avant de finalement accepter une procédure simplifiée, permettant un transfert rapide. Ce rebondissement a relancé la colère et l’indignation en France, en particulier en raison des antécédents du suspect. Après une condamnation à sept ans de prison pour le viol d’une étudiante en 2019 dans le Val-d’Oise, il avait été libéré en juin 2024. En attente d’expulsion, il était assigné à résidence dans un centre de rétention administrative puis dans un hôtel de l’Yonne, où il ne s’était jamais présenté.
Une OQTF non-appliquée
La disparition de Philippine, étudiante à l’université Paris-Dauphine, avait suscité une vive émotion en France. Elle avait été vue pour la dernière fois le 20 septembre, et son corps avait été retrouvé le lendemain, partiellement enterré dans le bois de Boulogne, près de son université. Le meurtre de la jeune femme a relancé le débat sur les expulsions et la réintégration des condamnés récidivistes dans la société.
Après sa libération en juin, Taha Oualidat avait reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Les autorités marocaines avaient délivré le laissez-passer nécessaire à son expulsion le 4 septembre, mais il était déjà en fuite. Moins de trois semaines plus tard, le corps de Philippine était découvert, amplifiant les critiques sur la gestion des expulsions par le gouvernement macroniste.
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