Immigration
Affaire des gangs pakistanais au Royaume-Uni : 155 violeurs libérés dans l’indignation générale
Au Royaume-Uni, 155 membres de gangs pédophiles condamnés pour l’exploitation de jeunes filles ont été discrètement libérés.
Pendant plusieurs décennies, des gangs composés majoritairement d’hommes d’origine pakistanaise ont exploité sexuellement des milliers de jeunes filles vulnérables à travers le Royaume-Uni. Une enquête récente révèle qu’au moins 155 criminels condamnés ont été libérés, certains retournant dans les villes où ils ont commis leurs crimes, une situation qui suscite une vive controverse.
Une exploitation systémique et des libérations contestées
Entre les années 1980 et 2010, ces réseaux ont sévi dans une quarantaine de villes britanniques, attirant leurs victimes avec de l’alcool, des drogues et des cadeaux avant de les violer et de les exploiter. Des scandales comme celui de Rotherham, où plus de 1 500 mineures ont été abusées, ont mis en lumière les échecs répétés des autorités à protéger ces jeunes filles. Aujourd’hui, le retour dans leurs communautés d’origine de criminels comme Qari Abdul Rauf, chef de gang à Rochdale, alimente la colère. « Il marche dans les rues comme s’il possédait la ville », déplore une victime auprès du Daily Mail.
Bien que certaines restrictions aient été imposées à leur sortie de prison, comme l’interdiction de retourner à Rotherham pour Banaras Hussain, ces mesures restent limitées. Dans plusieurs cas, des violeurs comme Mohammed Liaqat ou Azeem Subhani ont réintégré les communautés où leurs crimes ont eu lieu, suscitant des craintes de récidive.
Les victimes confrontées à l’injustice
Pour les victimes, le retour de ces criminels est une épreuve traumatisante. Certaines d’entre elles, ayant changé de lieu de résidence pour échapper à leurs agresseurs, dénoncent un système judiciaire défaillant. Des associations et avocats réclament une réforme pour mieux encadrer la libération des criminels sexuels. « Voir ces hommes de retour dans nos rues, c’est comme revivre l’enfer », témoigne une survivante dans un reportage de la BBC.
La controverse politique
Cette situation intervient alors que le Parti travailliste a récemment voté contre un amendement visant à ouvrir une enquête nationale sur les gangs pakistanais. Les conservateurs et des militants comme Nigel Farage dénoncent un manque de volonté politique pour aborder cette crise. « Chaque tentative d’avoir un débat national approprié sur ces gangs de violeurs a été étouffée », a déclaré Farage. De son côté, Keir Starmer, Premier ministre travailliste, a rejeté les accusations en les qualifiant de « désinformation ».
Une réponse judiciaire sous le feu des critiques
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les failles du système judiciaire britannique. Si certains condamnés bénéficient de restrictions à leur sortie de prison, ces mesures sont souvent jugées insuffisantes. Des criminels comme Qari Abdul Rauf ou Azeem Subhani continuent de vivre dans les communautés où leurs crimes ont été perpétrés, exacerbant le traumatisme des victimes.
Pour beaucoup, la libération de ces criminels illustre une défaillance grave dans la gestion de l’immigration et soulève des questions sur les priorités des autorités judiciaires.
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