LFI « met une cible dans le dos » de Cyril Hanouna en l’attaquant avec une affiche qualifiée d’antisémite, dénonce Gérald Darmanin

La France insoumise (LFI) a provoqué une importante controverse en diffusant une affiche mettant en scène Cyril Hanouna, animateur de « Touche pas à mon poste ! », dans le cadre d’une campagne pour une manifestation prévue le 22 mars prochain. Ce visuel, destiné à promouvoir un rassemblement « contre le racisme et le fascisme » partout en France, a été publié sur les réseaux sociaux avant d’être rapidement retiré face à la condamnation de nombreux internautes.

Pour annoncer l’événement du 22 mars, les troupes de Jean-Luc Mélenchon ont partagé une série de visuels en noir et blanc sur les réseaux sociaux. Ces affiches ciblaient notamment le journaliste de CNews Pascal Praud et Cyril Hanouna, présentés comme des « relais » de l’extrême droite et de ses idées. Le message accompagnant les images appelait à s’opposer au « racisme » et au « fascisme », des thèmes centraux de cette mobilisation nationale.

Le visuel mettant en avant Cyril Hanouna a engendré une vague d’indignation. Plusieurs internautes ont accusé LFI de reprendre les codes des caricatures antisémites diffusées par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Sur X, David Assouline, ancien sénateur socialiste, a qualifié l’image d’« abjecte », estimant qu’elle « emprunte tous les codes des caricatures antisémites ». Il a ajouté que « LFI n’a plus rien à voir avec la gauche antiraciste ». Face à ces réactions, LFI a supprimé l’affiche initiale et l’a remplacée par une version où le visage de Cyril Hanouna apparaît flou et moins expressif.

Invité sur CNews le matin du 12 mars, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a vivement réagi à cette initiative. Il a reproché à LFI de « mettre une cible dans le dos » de Cyril Hanouna, établissant un parallèle avec l’assassinat de Samuel Paty, victime d’une « fatwa numérique » en 2020. « On a armé culturellement le passage à l’acte du terroriste. C’est exactement ce qu’il peut se passer quand on met ce genre de cible dans le dos de personnalités publiques », a-t-il déclaré. Le garde des Sceaux a également exprimé son souhait que « ces manifestations puissent être interdites par les préfets ».

Prévue pour le 22 mars prochain, la mobilisation de LFI vise à rassembler ses sympathisants dans toute la France sous la bannière de la lutte contre le racisme et le fascisme. Néanmoins, cette controverse autour de l’affiche de Cyril Hanouna risque de compliquer le message du parti et d’alimenter les critiques à son encontre.

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