Société
[Histoire de guerres civiles 2/4] Les guerres de religion : Henri IV face à la Ligue
Au cours de son histoire, la France a connu plusieurs fois la guerre civile. Retour sur quatre épisodes tragiques de ces guerres fratricides. Récit de l’accession au trône tumultueuse d’Henri IV.
1589. La France est le théâtre d’une impitoyable guerre de religion. Il faut dire que la mort du roi Henri III avait de quoi exacerber les tensions entre les deux christianismes qui se faisaient face depuis un quart de siècle : après avoir commandité l’assassinat du duc de Guise, chef de la Ligue catholique, le Valois est lui-même assassiné par un moine fanatique répondant au nom de Jacques Clément. Le roi n’ayant pas d’enfant, le trône revient à son cousin, Henri de Navarre, qui a cependant un défaut majeur : il est protestant. Baptisé dans le catholicisme, il a néanmoins été élevé dans la foi réformée. Si le fait qu’il croyait bien en Dieu ne fait aucun doute, Henri IV sera pour le moins hésitant quant à sa religion : il en changera six fois dans sa vie.
L’ultime conversion d’Henri de Navarre
Pendant ce temps, le royaume se déchire : d’un côté la Ligue des Guise, alliée à l’Espagne de Philippe II. De l’autre, les catholiques loyalistes et les protestants qui se rangent derrière la bannière d’Henri de Navarre. Au futur Henri IV incombe un devoir : unifier la France. Alors, le prétendant rassemble ses armées. La Ligue contrôle Paris, Henri IV contrôle le sud de la France. Mais en premier lieu, il doit reprendre le nord pour mettre en œuvre deux stratégies essentielles : sécuriser la côte normande pour assurer les livraisons d’armes anglaises, et couper aux Espagnols le chemin entre Paris et les Pays-Bas espagnols, alors que la toute-puissante Espagne est encore empêtrée dans la Guerre de Quatre-Vingts ans. Les batailles se succèdent, mais malgré quelques revers, les armées loyalistes l’emportent la plupart du temps. Malheureusement, le combat ne se mène pas uniquement sur le champ de bataille : il faut aussi gagner les cœurs français.
Pour cela, sur les conseils du duc de Sully et de sa maîtresse Gabrielle d’Estrées, Henri se convertit en 1593 au catholicisme : comme il le dira lui-même, « Paris vaut bien une messe ». A
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