Politique
L’Assemblée nationale rejette la hausse du malus écologique pour les automobilistes
Ce samedi 26 octobre, la proposition de hausse du malus écologique pour les véhicules neufs a suscité de vifs débats à l’Assemblée nationale avant d’être rejetée.
Cet amendement, intégré à l’article 8 du projet de loi de finances, visait à abaisser progressivement le seuil d’émission de CO2 qui déclenche le malus, passant à 113 grammes en 2025, 106 grammes en 2026, et 99 grammes par kilomètre en 2027. Le gouvernement défendait cette mesure comme une réponse logique à l’évolution de l’industrie automobile, avec des véhicules neufs de plus en plus performants en termes d’émissions de CO2.
Le gouvernement : une transition mesurée et accompagnée
Selon le ministre Laurent Saint-Martin, cette mesure n’aurait concerné que les véhicules neufs, accompagnant ainsi la tendance naturelle du secteur automobile à produire des modèles plus écologiques. En abaissant les seuils d’émissions, l’objectif est de rendre le malus écologique plus exigeant et de motiver les constructeurs à renforcer leurs efforts. « Ce système de malus est ajusté pour suivre la réduction des émissions des nouveaux modèles, sans casser l’industrie ni pénaliser excessivement les consommateurs », a expliqué Laurent Saint-Martin.
“Ce n’est pas un article idéologique”, conteste @LaurentSMartin, qui fait valoir les “évolutions du marché”. Le ministre justifie le durcissement du malus par “la volonté de continuer la transition écologique à travers un verdissement de la flotte des véhicules”. #Budget2025 pic.twitter.com/UveZR1jMWw
— LCP (@LCP) October 26, 2024
Un « malus idéologique » selon l’opposition
Les députés du Rassemblement National (RN) et d’autres groupes de l’opposition ont fustigé cette proposition, qu’ils considèrent comme une charge de plus sur les automobilistes.
🗣 @EddyCasterman « Cet article est une nouvelle offensive contre les automobilistes. Ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture seront poussés à payer ! »
👉🏻 Nous nous opposerons à l’augmentation du malus écologique sur les voitures. pic.twitter.com/8y5dKPnXKA
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) October 26, 2024
Selon eux, cette mesure, en plus d’augmenter le malus sur les véhicules émetteurs, nuirait aux artisans, aux commerçants, et aux familles rurales. Des véhicules populaires tels que les Peugeot 208, Renault Captur et Dacia Sandero, appréciés pour leur faible consommation et leur prix abordable, seraient touchés par ce malus. Ces opposants estiment que cette politique s’inscrit dans une logique « punitive » et déconnectée des réalités des classes moyennes et rurales.
Pour Éric Ciotti (UDR), membre de l’Union de la Droite Républicaine, cette proposition de malus est une illustration de décisions technocratiques qui, selon lui, mettent en péril l’industrie automobile française sans offrir de solutions concrètes et efficaces pour la préservation de l’environnement « On est en train de tuer l’industrie automobile française avec des mesures technocratiques, stupides, qui n’auront aucun effet vertueux sur la protection de la planète ».
Le durcissement du malus automobile est une Injustice sociale qui frappera les véhicules d’entrée de gamme !
Arrêtons de culpabiliser les Français, la France est l’un des pays les plus vertueux en terme d’émission de gaz à effet de serre.
C’est également une erreur économique… pic.twitter.com/USuGQMBdy4
— Eric Ciotti (@eciotti) October 26, 2024
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