Immigration
Laurent Obertone : « Il faut mettre un coup d’arrêt fantastique à ce système »
Laurent Obertone, écrivain et auteur du livre Guerre qui vient de sortir aux éditions Magnus, était invité de notre Interview Frontale. Interrogé au micro de Jordan Florentin.
L’écrivain Laurent Obertone nous a fait l’honneur d’être avec nous ce mercedi 9 octobre. Au micro de notre journaliste Jordan Florentin, l’auteur a évoqué la parution de son livre, le conditionnement de l’État sur les citoyens, ainsi que l’ensauvagement qui gangrène la France.
Jordan Florentin : Quel est ce pays où on peut crier « Marguerite Stern au feu et Dora Moutot au bûcher »
Laurent Obertone : C’est la France apaisée dans la capitale d’Hidalgo, qui avait elle-même participé à cette cabale contre Dora Moutot et Marguerite Stern, puisqu’il y avait eu une campagne d’affichage il y a quelques mois, de ce livre, c’était simplement la couverture d’un livre qui rappelle qu’il existe des hommes et qu’il existe des femmes. Dans Paris, c’est un blasphème. Et la municipalité avait fait retirer ces affiches et avait grandement participé à la stigmatisation de Dora et Marguerite.
On voit le résultat aujourd’hui, elles ne peuvent plus se déplacer publiquement, signer des livres sans qu’il y ait une contre-manifestation pour le coup violente, puisque ces gens avaient des armes. Leur projet était de venir se confronter avec nous, grâce à la réactivité de la police, ça n’a pas été le cas. On voit où on en est aujourd’hui. On ne peut plus signer un livre, on ne peut plus publier un livre tranquillement, les libraires sont menacés parce qu’ils le vendent. On est face à ça tous les jours.
Dans Guerre, votre ouvrage, j’ai la sensation que vous parlez d’une guerre collective, que tous les Français devraient se réveiller. Pourquoi avez-vous eu le besoin d’écrire ce livre ?
Mon obsession, c’est que nous sommes très tournés en France vers la solution extérieure, la solution politique. Ça va venir par le haut. Et on s’oublie complètement. On oublie que si on a eu ce gouvernement, ces gouvernements pendant tant d’années, c’est qu’on a voté pour eux.
On l’a voulu, on l’a mérité, certains ont aimé ça. Il faut qu’on fasse aussi notre introspection, il faut qu’on juge notre propre conscience. A-t-on fait suffisamment pour nous faire respecter de ces gouvernants qui sont censés nous servir ? S’est-on assuré qu’ils nous servaient ? Je ne crois pas, et je pense qu’on doit immédiatement prendre conscience de ça.
Même s’il y avait une victoire politique qui corresponde à la volonté populaire, il faut se donner les moyens d’en garantir les effets. On ne peut pas donner les clés du pays, de cet appareil d’État qui a un pouvoir délirant sur nous, et simplement attendre de voir, attendre des jours meilleurs. Il faut que le citoyen incarne enfin ce contre-pouvoir qui n’existe plus aujourd’hui.
Monsieur Obertone, lorsque je vous entends, j’ai l’impression d’entendre Sarah Knafo et Éric Zemmour, qui évoquent le fait de se dépolitiser, de sortir de la politique. Est-ce qu’il faut se dépolitiser ?
Moi, je pense que tout miser sur la politique est vraiment une erreur fondamentale et qu’il faut absolument au préalable, avant même la politique. Il faut développer les esprits, les intelligences, les mentalités, il faut les conscientiser en quelque sorte, par rapport aux obstacles qui vont barrer la route de la politique.
Même les politiciens hérétiques, aujourd’hui, ne sont pas conscients des obstacles qui les attendent. Ils n’ont pas cerné les problèmes à résoudre, les problèmes importants. Donc, il faut que toutes les mentalités soient beaucoup plus conscientes et beaucoup mieux formées avant d’envisager une victoire.
Laurent Obertone est-ce qu’il y a une guerre civile en France ?
Il faut qu’il y ait plusieurs camps, et le camp majoritaire, l’autochtone, a tendance à subir absolument tout. C’est-à-dire que non seulement il subit l’ensauvagement qu’on lui a imposé, mais en plus, il subit cet appareil d’État qui fait totalement obstacle à sa volonté.
On nous parle d’État de droit, ce qui est un synonyme de Laurent Fabius, et c’est une manière de dire « oui, mais en fait, vous n’avez pas compris la souveraineté populaire, la démocratie, tout ça, ce sont des jolis mots, mais on va décider ». Laurent Fabius Parti Socialiste c’est 1,7 % à la présidentielle et le Conseil d’État, c’est aussi un ancien membre du Parti socialiste.
Le pays est complètement verrouillé contre, encore une fois, le citoyen solvable, celui qui paye ses impôts, celui qui respecte les lois, celui qui est docile, corvéable, lui, l’appareil d’État le considère comme son adversaire, c’est son seul danger.
Et pendant ce temps, il laisse prospérer une criminalité de plus en plus violente et permanente, qui fait partie du quotidien. Il a entièrement renoncé à assumer ses missions régaliennes élémentaires pour mieux régner sur le reste du pays. Donc, c’est une situation qui est intenable. Avant que ça tourne mal et que ça parte n’importe comment, il faut que le citoyen prenne son destin en main et trouve le moyen de se faire respecter.
Laurent Obertone, est-ce que les centres de rétention administrative sont des bombes à retardement ?
Le nombre d’individus dangereux est tel qu’on n’a absolument aucun moyen à la fois de les suivre, de les contentionner quand c’est nécessaire, de les détenir. On est complètement débordé par ça. On a organisé cette immigration sans se donner à aucun moment les moyens de sérieusement la contrôler.
Quand des types sont déboutés du droit d’asile, on ne les oblige pas à partir, quand ils sont irréguliers, interpellés, en situation irrégulière, on ne les oblige pas à partir. On leur demande gentiment, dans le meilleur des cas, s’ils le veulent bien, mais en réalité, ils font ce qu’ils veulent.
Maintenant, les motifs pour être accueillis en tant que réfugiés pour que son dossier soit examiné, ce qui prend du temps, sont multiples. Il suffit de dire qu’on a été victime de violences dans son pays, qu’on a une sexualité qui fait qu’on est persécuté, on est étudiant. Il y a tellement de prétextes. Il faut absolument tout réformer, il faut mettre un coup d’arrêt fantastique à ce système, sinon on va vraiment au-devant de nouveaux carnages.
Retrouvez notre matinale sur ce lien : Frontières – la Matinale du 9 octobre
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