Politique
Crèches de Noël : Quand les maires et les sénateurs se dressent pour défendre nos traditions
En cette période de fêtes, le combat pour la préservation des crèches de Noël dans les lieux publics fait rage en France.
En cette période de fêtes, le combat pour la préservation des crèches de Noël dans les lieux publics fait rage en France. Alors que des décisions judiciaires tentent d’interdire ces symboles de la Nativité, des élus locaux et nationaux, animés par un profond attachement à nos traditions, résistent fermement.
Deux maires emblématiques, Nelson Chaudon (RN) à Beaucaire et Charles Aslangul (LR) à Bry-sur-Marne, incarnent cette mobilisation. Appuyés par une proposition de loi au Sénat, ils réaffirment avec force l’importance de nos racines culturelles et spirituelles face aux déconstructeurs modernes.
Beaucaire : Une votation pour la crèche provençale
À Beaucaire, Nelson Chaudon, maire RN, s’est attiré les foudres de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) pour avoir maintenu la crèche provençale dans les locaux de la mairie. Face à une interdiction prononcée par le tribunal administratif de Nîmes, il a choisi de consulter directement les habitants.
La votation citoyenne, organisée le 22 décembre, a révélé un soutien massif : plus de 98 % des votants se sont prononcés en faveur de la crèche. Pour Nelson Chaudon, ce résultat est une victoire symbolique contre les injonctions extérieures. « La crèche fait partie de notre identité culturelle et ne contrevient en rien au principe de laïcité », affirme-t-il.
Malgré une astreinte de 1 000 euros par jour imposée par le tribunal, le maire persiste. Il défend une tradition locale qu’il considère comme un élément inaliénable du patrimoine français.
Bry-sur-Marne : Une crèche pour réenraciner
Depuis son élection en 2020, Charles Aslangul, maire LR de Bry-sur-Marne, n’a cessé de redonner vie aux traditions de Noël dans sa commune. Après avoir installé un sapin magistral sur la place de l’Hôtel de Ville, il décidait, en 2021, de mettre en place une crèche en extérieur, accessible à tous. À la différence de Beaucaire, pas de problème de légalité puisque qu’elle est sur le parvis de l’hôtel de Ville. Il s’appuie sur la jurisprudence du Conseil d’État qui distingue clairement les espaces publics des bâtiments publics : « Sur la voie publique, rien n’interdit les crèches dès lors qu’elles ont un caractère culturel ou artistique».
Pour le maire, la crèche, visible en permanence, même en dehors des horaires de mairie, symbolise l’amour des traditions et non un quelconque prosélytisme. « Ce n’est pas une démarche religieuse, mais culturelle et festive, à même de réunir les familles, quelle que soit leur confession. »
Charles Aslangul cite les femmes voilées qui, accompagnées de leurs enfants, admirent la crèche avec émerveillement : « Ces scènes prouvent que la tradition réunit au-delà des croyances. C’est en oubliant nos racines que nous risquons de décomposer notre corps national. »
« La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu », nous confie-t-il, citant Thomas More avec conviction et avec une détermination sans faille, il conclut : « Vive nos traditions ! »
Les sénateurs montent au front pour sauver Noël
Le combat ne se limite pas aux élus locaux. Portée par le sénateur LR des Bouches-du-Rhône, Stéphane Le Rudulier, une proposition de loi déposée en 2022 vise à protéger les crèches de Noël de la menace juridique. Soutenue par soixante sénateurs, cette initiative entend amender la loi de 1905 en ajoutant une exception pour les éléments culturels et festifs tels que les crèches, les sapins et même les galettes des rois.
Pour ces élus, « Noël est un fondement essentiel de notre identité ». Ils dénoncent un mouvement wokiste qui cherche à « déconstruire ce que nous sommes ». La préservation des crèches est donc bien plus qu’une question religieuse : elle incarne la défense d’un patrimoine qui résiste depuis des siècles aux tentatives d’effacement.
Un symbole de l’unité nationale
Les crèches, au-delà de leur dimension spirituelle, racontent l’histoire et la société françaises. De Saint François d’Assise à la Provence, elles reflètent un savoir-faire transmis de génération en génération, reconnu comme patrimoine culturel immatériel par le ministère de la Culture.
Dans un monde où les repères se dissolvent, ces scènes miniatures, qui réunissent rémouleurs, bergers et boulangers, rappellent l’importance du lien social. Protéger les crèches, c’est préserver une part de ce que nous sommes.
Ces traditions, loin d’être un vestige du passé, sont un feu vivant qui continue d’éclairer l’âme française.
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