Société
38 000 gendarmes déployés en France pour assurer la sécurité des lieux de culte et des routes à Noël
À travers la France, près de 38 000 gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité des fêtes de Noël, en réponse à un risque terroriste élevé et à la nécessité de prévenir les accidents de la route.
Les fêtes de Noël représentent chaque année une période à haut risque. Afin de garantir la sérénité des rassemblements et la sécurité des déplacements, un dispositif de grande ampleur a été mis en place par les autorités françaises. La colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, a expliqué que près de 38 000 gendarmes avaient été mobilisés sur tout le territoire pour répondre à un contexte international tendu.
Dans les Bouches-du-Rhône, à elles seules, les 24 et 25 décembre, près de 400 policiers, gendarmes et militaires de l’opération Sentinelle ont été déployés pour sécuriser environ 200 églises dans tout le département. Ce dispositif, renforcé à l’approche de Noël, s’applique également aux marchés de Noël et aux zones commerçantes, où 200 agents supplémentaires resteront mobilisés jusqu’en janvier. Ce dispositif de sécurité s’étend même jusqu’aux zones rurales, comme en Gâtine, dans les Deux-Sèvres, où une douzaine de gendarmes ont été mobilisés autour des églises de Châtillon-sur-Thouet et de Vasles, entre autres, pour protéger les lieux de culte lors des célébrations de Noël.
Un contexte international préoccupant
Quelques jours avant les fêtes, un drame survenu à Magdebourg, en Allemagne, a ravivé les inquiétudes. Une voiture-bélier avait foncé dans une foule rassemblée lors d’un marché de Noël, causant cinq morts et plus de 200 blessés. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait ainsi exhorté les préfets à une « vigilance maximale » pour sécuriser les lieux de culte et les rassemblements populaires, dans un contexte de menace terroriste élevée.
Une attention particulière aux routes
Outre la menace terroriste, la sécurité routière a également mobilisé l’attention des forces de l’ordre. En période de fêtes, les risques liés aux comportements dangereux, notamment ceux impliquant l’alcool et les stupéfiants, augmentent significativement. Selon les chiffres de la gendarmerie nationale, 30 % des accidents mortels sont liés à une consommation d’alcool, tandis qu’un accident mortel sur cinq est attribuable aux stupéfiants.
Les gendarmes ont multiplié les contrôles routiers et les opérations de prévention, rappelant sur BFMTV l’importance d’anticiper ses déplacements festifs. « Quand on sait qu’on va boire, il faut organiser son retour à l’avance », a insisté la colonelle Pezant.
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