Enquêtes
Afrique du sud : les “Bee laws”, ces nouvelles lois contre les blancs
REPORTAGE – Les “BEE laws”, ces nouvelles lois, sont votées en Afrique du sud depuis la fin de l’apartheid en 1994, et leurs effets sont désastreux. Ils recréent un nouvel apartheid, cette fois envers les blancs, pendant que la violence est de moins en moins endiguée. Chiffres et témoignages.
Dans le cadre de notre enquête sur le racisme anti-blanc en Afrique du Sud, une partie de l’équipe de Frontières s’est penchée sur les “BEE laws”, ces nouvelles lois qui instaurent une discrimination raciale à l’encontre des Blancs.
116 lois raciales votées depuis 1994
Les BEE Laws, (Black Economic Empowerment Laws, lois d’empouvoirement économique des noirs) sont des lois raciales votées à la sortie de l’apartheid en 1994, initialement destinées à réduire les inégalités. Sur les 313 lois raciales votées en Afrique du Sud depuis 1910, 37 %, soit 116, ont été votées depuis 1994.
Ces lois, qui concernent les noirs, les Métis et les Indiens, ont été décidées par le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, l’ANC, dès 1994. Elles favorisent ainsi l’accès à la propriété, à certains postes, à l’embauche en général, à la formation et aux marchés publics pour ces personnes, au détriment notamment de la minorité blanche.
Lois raciales par définition, elles forcent les entreprises à embaucher un certain nombre de noirs (selon un système de notation) pour obtenir des contrats avec l’État. Dans les appels d’offre émis par les pouvoirs publics, ces résultats peuvent ainsi s’avérer déterminants. Il ne suffit donc plus aux entreprises de proposer le meilleur service possible : il leur faut également maintenir le plus haut nombre de noirs possible dans l’entreprise, notamment dans les postes à responsabilités.
Les conséquences des BEE Laws ont touché directement la population blanche, évidemment plus riche et plus éduquée à la fin de l’apartheid. Elle subit désormais à son tour son propre apartheid alors que l’accès à l’emploi leur est devenu bien plus difficile. La solution pour certaines populations est donc devenue de se regrouper en communautés les plus indépendantes possibles de l’État sud-africain.
Le quotidien des fe
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