Société
[Édito] Allez-vous bientôt payer une taxe sur vos animaux de compagnie ?
Chez Frontières, nous aimons les animaux : Erik Tegner le premier, notre directeur de la rédaction, avec son chaton Gaspard qu’il cajole. Mais si vous aussi, chers lecteurs, vous aimez vos bêtes, alors méfiez-vous des griffes de Michel Barnier : après le budget “de l’impôt et du rabot” ironisé par Marine Le Pen, voici le budget anti-cabots, où l’on réfléchit à imposer une taxe aux propriétaires d’animaux de compagnie.
On connaissait l’adage de Georges Clémenceau : en France, plantez des fonctionnaires, il poussera des impôts. Preuve en est avec cette idée qui nous vient tout droit des plateaux de RTL, et plus précisément du journaliste François Lenglet qui propose, dans le cadre du débat parlementaire en cours sur le budget du pays, de mettre en place une taxe sur les animaux de compagnie, notamment les chiens. En se référant au modèle allemand, il affirme que cette taxe rapporte à ce pays voisin plus de 400 millions d’euros par an, précisément 420 millions d’euros, soit 40 % de recettes en plus en dix ans.
L’idée parait simple : ce sont les communes qui fixent le montant. À Berlin par exemple, il faut compter 120 euros par an pour un canidé avec un tarif dégressif pour deux chiens : 180 euros. Certaines races sont, elles, plus fortement taxées que d’autres (un Rottweiler pourrait vous coûter pas moins de 1.000 euros par an). Championne historique de la création d’artifices fiscaux, la France a déjà mis en place cette taxe sous Napoléon III, l’idée étant alors de lutter contre la rage, avant qu’elle ne fût supprimée en 1971.
Le projet imaginé par François Lenglet consiste à déclarer si vous possédez un chien pour ensuite être taxé par votre commune. Officiellement, l’objectif est d’officialiser le fait que les propriétaires s’occupent bien de leur animal, dans le but de les responsabiliser. Mais avec près de 7,6 millions de chiens dans l’Hexagone, et les revenus considérables que générerait l’introduction d’une telle taxe, il est légitime de s’interroger sur les réelles motivations de l’État.
Une taxe risquée en plus d’être mal fléchée
Quelle tri
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1 commentaire
patrick.jobart
Je propose de créer une taxe sur les traîtres à la France. Rien qu’avec LFI ça devrait rapporter gros.
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