Société
Mariage annulé à Montpellier suite à des infractions graves au code de la route
À Montpellier, un mariage civil a été annulé en raison de multiples infractions au code de la route commises par le cortège nuptial.
Partager cet article
La Mairie de Montpellier a annulé la cérémonie d’un mariage civil qui devait se tenir ce samedi 12 octobre 2024, au Domaine de Grammont. Cette décision radicale a été prise en réponse à de nombreux comportements dangereux et des infractions graves au code de la route commises par une partie du cortège nuptial. Des motos et quads, qui escortaient la voiture des mariés, ont perturbé la circulation, bloquant notamment l’A709 et le rond-point du Zénith. Ces agissements ont mis en danger la sécurité publique, une situation que le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, n’a pas tolérée.
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le maire a fustigé ces comportements « scandaleux » qui ont, selon lui, porté atteinte à la sécurité d’autrui. « Il est hors de question que l’autorité publique accepte de tels agissements », a-t-il déclaré. Il a également annoncé son intention de déposer plainte à la suite des insultes proférées à l’encontre des agents dépositaires de l’autorité publique par certains des invités.
Une charte des mariages strictement appliquée
La décision d’annuler le mariage s’appuie sur la Charte des mariages, adoptée en 2020 par la Ville de Montpellier, qui oblige les futurs mariés à signer un engagement à respecter l’ordre public. Conformément à cette charte, la municipalité a le pouvoir d’annuler une cérémonie en cas de débordements ou de trouble à l’ordre public.
« Face à la gravité des faits, la municipalité a décidé d’appliquer son arrêté réglementant les cérémonies de mariage », a précisé un communiqué officiel de la mairie. Il est par ailleurs précisé que cette charte a été mise en place pour assurer le bon déroulement des cérémonies et prévenir tout désordre lié à ces événements festifs.
Une réaction soutenue par les autorités locales
La décision du maire a reçu le soutien de la préfecture de l’Hérault, qui a qualifié les infractions commises de « comportements inadmissibles qui nuisent à autrui ». La Police nationale du département a également été mobilisée pour sécuriser la zone et rétablir l’ordre après les incidents.
Cet événement met en lumière les mesures strictes que certaines municipalités peuvent prendre pour garantir la sécurité lors des célébrations publiques. Les cortèges de mariage, bien que festifs, peuvent parfois dégénérer, comme ce fut le cas à Montpellier, où l’euphorie a pris le pas sur le respect des règles de circulation.
Des comportements dangereux durant les mariages
France Bleu Hérault rapporte que le cortège incriminé, composé de quads et de motos, a bloqué plusieurs axes routiers stratégiques, perturbant la circulation et créant un désordre dangereux pour les autres usagers de la route. Certains véhicules avaient même dissimulé leurs plaques d’immatriculation, compliquant ainsi leur identification par les forces de l’ordre. Ces actes délibérés ont provoqué une intervention policière pour rétablir la circulation et assurer la sécurité des personnes.
Le phénomène des mariages perturbateurs ne se limite pas à un cas isolé. Le 19 septembre 2020, à la mairie de Bron, un incident similaire a eu lieu lorsqu’un mariage a été marqué par des débordements. Les mariés, accompagnés de soixante invités, sont arrivés avec 30 minutes de retard après avoir participé à un rodéo urbain dans les rues de la ville. Ce comportement a poussé la mairie à restreindre la cérémonie aux seuls mariés, parents et témoins.
La situation a rapidement dégénéré. Certains invités ont tenté de forcer l’entrée de la mairie, obligeant les forces de l’ordre à utiliser du gaz lacrymogène pour rétablir le calme et protéger les personnes présentes. Le maire de Bron, Jérémie Bréaud, a décrit ces événements comme particulièrement choquants, nécessitant une intervention policière pour éviter de graves débordements. Suite à cet incident, le père et les deux frères des mariés ont été placés sous contrôle judiciaire puis condamnés en avril 2021 pour actes d’intimidation.
Aucun commentaire
Loading