Société
« Il faut former une sorte de nouvelle noblesse » : Laurent Obertone sans concession
ENTRETIEN – À l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Guerre », Laurent Obertone a accordé un long entretien sur le fauteuil rouge de Frontières. Immigration, rôle de l’État, conditionnement des citoyens, l’écrivain n’a éludé aucun sujet.
À l’occasion de la sortie de son nouveau livre Guerre, publié aux éditions Magnus et disponible ici, Laurent Obertone a accordé un long entretien sur le fauteuil rouge de Frontières. Immigration, rôle de l’État, conditionnement des citoyens, l’écrivain n’a éludé aucun sujet.
Philippine 19 ans jeune étudiante à Paris-Dauphine a été violée et assassinée à Paris par un clandestin Marocain sous OQTF qui avait déjà été condamné à sept ans de prison pour des faits de viol à l’encontre d’une jeune femme de 23 ans en 2019. Selon vous, à quel point l’immigration est-elle une chance pour la France ?
Je ne dis pas que toute l’immigration pose problème, je ne dis pas que tous les types d’immigration se valent, mais je constate que l’immigration de quantité en particulier extra-européenne, qui est imposée au peuple français contre son gré, contre sa volonté depuis des décennies a des conséquences dramatiques.
En termes de sécurité, de capital social, c’est-à-dire le lien qui unit les citoyens entre eux et qui est la base même de toute société qui s’est délitée, qui s’est atomisée qui n’existe plus aujourd’hui, cette immigration nous aura coûté extrêmement cher.
Ce n’est pas le fait d’une majorité de migrants, mais de ce que j’appelle une minorité invalidante, à savoir que quand vous avez une immigration d’une telle quantité, évidemment très sous-qualifiée, d’un niveau de vie très différent de celui qui est le nôtre, vous avez une minorité dans la majorité qui sera fortement criminogène, qui sera fortement désocialisée qui va poser des problèmes quasiment insolubles, aux conséquences pour la société incalculables, c’est ce qu’on vit aujourd’hui.
J’ai tenté de le dire dans La France Orange Mécanique il y a un peu plus de dix ans, on m’avait évidemment traité de tous les noms, mais aujourd’hui absolument tout le monde fait le même constat ou est obligé de le faire. Même des figures de la gauche sont obligées parce qu’il y a des réactions populaires fortes, des relais médiatiques puissants qui font qu’on ne peut plus ignorer, on ne peut plus se contenter de fermer les yeux et d’attendre que ça passe : il faut dire les choses.
Pour ce qui est de l’OQTF, je rappelle le principe. Vous demandez à quelqu’un qui ne sait pas qu’il est interdit de violer ou de tuer :« veuillez avoir l’obligeance de quitter le territoire ». C’est absolument délirant, c’est un mépris colossal des victimes, donc on attend maintenant de voir. Je cite souvent Bergson, « n’écoutez pas ce qu’ils disent, regardez ce qu’ils font, ne croyez pas les promesses de qui que ce soit ». La fermeté, on nous la promet depuis Charles Pasqua, tous les ministres de l’Intérieur l’ont promise. Regardez ce qu’il se passe ! On a parlé de dysfonctionnement dans cette affaire : il n’y a pas de dysfonctionnement, c’est le fonctionnement normal de la Justice.
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Il n’y a aucune solution qui puisse passer par le vote ? Quelle serait selon-vous la véritable solution ?
Je pense qu’en l’état actuel des choses, le vote ne sera pas suffisant. Il faut que la population éveillée, consciente, la minorité agissante — celle qui fait l’histoire, doit d’urgence former une sorte de nouvelle noblesse. Il faut créer une force vive de résistance, de réinformation pour ne plus subir ce jeu politique, pour ne plus subir tout court d’ailleurs : pour qu’on se réapproprie notre existence. Il faut déjà commencer par là parce que si on n’a pas ces individus forts, on n’aura pas de collectif fort. On sera peut-être d’heureux moutons, mais ça ne marchera toujours pas.
Encore une fois, l’accomplissement humain passe par cette indépendance, cette prise de responsabilité, on ne peut pas dépendre d’un jeu qui nous dépasse. Il faut trouver des moyens de le réguler, il faut d’abord développer les individus. Ensuite, on aura, je pense, les leaders, les représentants qu’on méritera. On n’a toujours ce qu’on mérite et si on a Macron, il faut se poser la question.
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Ceux qui font l’Histoire ne sont pas des hamsters, donc on peut imaginer qu’il reste quand même dans ce pays des forces vives, que certains, qui sont aujourd’hui des semi-comateux devant les JT, vont avoir un choc. Ils vont se dire « il faut qu’on fasse quelque chose ».
Il y a quelques années, beaucoup de gens ne savaient pas. Maintenant, ils découvrent. Il faut passer désormais aux solutions, et pour moi le cap d’attendre un miracle politique et encore une manière de renoncer à agir. On se lave les mains, « ce n’est pas moi qui vais le faire, d’autres vont s’en occuper ». Je pense qu’on a tous un rôle à jouer, on le voit à la pression de l’opinion. Quand vous avez un centre de migrants qui s’installe quelque part que des gens décidés vont faire entendre leur voix, là on peut renverser les choses parce que l’opinion réfractaire est majoritaire ! Ça fait des années qu’elle est majoritaire, que les gens pensent que cette immigration est une folie, que le laxisme judiciaire nous pourri la vie, mais ils n’osent pas l’affirmer dans la vraie vie parce qu’en face d’eux, il y a cet appareil de reconditionnement.
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Peut-on changer à tout âge ? Beaucoup de gens disent ne pas être prêt à tout perdre, certains ont un crédit, une famille, un métier stable, il est peut-être difficile de tout lâcher pour devenir une sorte de surhomme ?
C’est tout à fait audible, on a tous des tas de choses à perdre, on se dit que la fuite quelque part est confortable. Regarder une série plutôt que de se creuser la tête pour trouver des solutions, de passer son temps dans une actualité très sinistre, c’est un réflexe normal. Comme l’expérience de psychologie, plus il y a de témoins à un fait divers sordide, moins il y a d’acteurs parce que tous les autres vont se dire « quelqu’un va le faire, c’est bon ». Et là, comme tout le monde est devant son canapé, les autres se disent « c’est immanquable, quelqu’un va le faire, espérons que ce soit lui ».
Il faut se donner ses moyens d’actions, quel que soit l’âge, peu importe l’individu, le point dont on part. Il y a eu des gens qui ont réussi à changer leur vie de manière assez impressionnante en très peu de temps. Parfois brutalement, parfois progressivement, simplement en ajoutant chaque jour un pas de plus vers l’effort. Une fois que vous vous êtes donnés cette habitude, cette exigence, ça fait partie de vous. Vous ne pouvez plus faire autrement une fois que vous avez regardé en face la réalité et que vous vous êtes dit « il faut que je trouve des solutions et demain si je n’ai pas trouvé aujourd’hui, je me maudirai ». Vous entrez dans une logique guerrière, votre mental change, vous allez consacrer du temps et de l’énergie à résoudre nos problèmes.
Pour l’instant, j’ai l’impression qu’on le fait mais en dilettante : on a notre existence bien rangée, à la fin de la journée, on passe une demi-heure sur Twitter à insulter des gens de gauche et on se dit « aujourd’hui j’ai été bon j’ai milité ». Ça ne suffit pas du tout ! La situation est beaucoup plus catastrophique que ça, l’effondrement est peut-être pour cette nuit, pour demain : nous n’avons jamais été aussi proche du chaos.
Retrouvez l’entretien complet sur le fauteuil rouge de Laurent Obertone sur notre nouvelle application et notre chaine YouTube.
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