CNews face à l’Assemblée : un procès politique

La commission était très attendue dans le milieu de l’audiovisuel. Alors que l’Arcom devra bientôt statuer sur les attributions de chaînes de télévision TNT en France, les chaînes du milliardaire Vincent Bolloré, CNews et C8, ont été convoquées par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour répondre à de nombreuses accusations venant pour la plupart de la NUPES. Retour sur neuf heures très tendues.

Torpiller CNews

De la part de la grande majorité des députés de gauche présents à la commission d’enquête parlementaire, l’objectif affiché était de faire perdre à CNews son droit à conserver le canal 16 pour l’année 2025. En effet, cette licence est remise en jeu par l’Arcom dans quelques mois qui devra statuer sur les attributions des chaînes de la TNT dans quelques mois. Alors que la chaîne de Serge Nedjar est prise dans la tourmente médiatique pour des questions de pluralisme et de traitement de l’information.

Sur la question du pluralisme, on a parfois un peu de mal à comprendre. Alors que la députée écologiste Sophie Taillé-Polian critiquait le traitement du président de l’association Reporter Sans Frontières Chistophe Deloire sur CNews, plaignant le « lynchage » qu’il aurait subi, le présentateur de l’émission accusée, Pascal Praud, a proposé à la députée un débat sur la chaîne. Or, celle-ci, qui critique le manque de pluralisme sur la chaîne, a refusé d’y débattre, position partagée par un bon nombre de parlementaires et personnalités politiques de gauche. Résultat, les obligations de pluralisme sont ardues à tenir et les mises en garde de l’Arcom se multiplient.

Dès le début de la commission, le rapporteur LFI a d’ailleurs donné le ton : les nombreux pontes de la chaîne bolloréenne étaient une « armée mexicaine ». Le feu est rapidement ouvert et les échanges houleux se multiplient : on a une sorte d’avant-goût de l’audition de deux personnages encore plus attaqués que