Société
Deux fillettes de 9 ans victimes de viols à l’école dans le Tarn-et-Garonne
Deux fillettes de 9 ans ont été victimes d’agressions sexuelles présumées à l’école de Bioule, Tarn-et-Garonne, par trois camarades âgés de 8 à 10 ans en juin dernier.
En juin 2024, deux fillettes âgées de 9 ans ont été victimes d’agressions sexuelles présumées par trois de leurs camarades âgés de 8 à 10 ans dans la cour de récréation de leur école à Bioule, Tarn-et-Garonne. Qualifiés de viols par les enquêteurs, ces faits, jusqu’ici tenus sous silence, font désormais l’objet d’une enquête, selon le parquet de Montauban.
Des faits de viols survenus en plein milieu scolaire
Les événements se sont déroulés dans un coin de la cour pendant la récréation, alors que les enseignants étaient en sous-effectif, ce qui a permis à ces enfants de se retrouver sans surveillance. Ce qui avait commencé comme un jeu entre écoliers s’est rapidement transformé en scène de violences sexuelles présumées. « Il y avait quatre garçons qui jouaient à se montrer leurs zizis. Les deux filles présentes ont dit que c’était dégoûtant », relate un parent proche des victimes. Un garçon aurait alors lancé un défi qui a pris une tournure dramatique.
Sous la pression de leurs camarades, les fillettes auraient été contraintes à des actes inacceptables. Une des filles a révélé les faits à l’équipe pédagogique, ce qui a déclenché la procédure judiciaire.
Un traumatisme pour les familles des fillettes
Les familles des deux victimes, en état de choc, ont été obligées de retirer leurs enfants de l’école publique pour les inscrire dans des établissements privés. « Nous avons l’impression que tout est fait pour étouffer l’affaire », confie un proche des victimes à La Dépêche. Ce sentiment d’injustice est amplifié par l’absence de mesures concrètes pour protéger les jeunes filles de leurs agresseurs présumés.
Sophie Audugé alerte sur la violence en milieu scolaire
Cette affaire relance le débat sur la gestion des violences sexuelles à l’école. Sophie Audugé, déléguée générale de l’association « SOS Éducation », a récemment souligné l’augmentation inquiétante des violences dans les écoles. Dans un entretien pour Frontières, elle explique qu’ « aujourd’hui, la violence est visible dès la maternelle ». Dans une étude menée par l’association avec l’Ifop, 48 % des parents interrogés affirment que leur enfant a subi une forme de violence durant l’année scolaire.
La situation est particulièrement grave dans les Réseaux d’Éducation Prioritaire (REP), où les violences sont plus fréquentes. En REP, 49 % des parents rapportent que leur enfant a été victime d’une agression sexuelle, un chiffre six fois plus élevé que dans les écoles hors REP.
Vers une tolérance zéro contre la violence en milieu scolaire
Face à cette explosion des violences, Sophie Audugé plaide pour la tolérance zéro dès la petite enfance, en instaurant des sanctions claires contre les enfants auteurs de violences. Selon elle, il est impératif de responsabiliser les adultes pour garantir la sécurité des élèves et éviter des drames similaires à celui de Bioule.
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