Politique
Marine Le Pen sur CNews : un étonnant dialogue avec la droite
Ce jeudi 5 décembre sur CNews, Marine Le Pen s’est adonnée à un exercice assez inhabituel pour elle : s’adresser à la droite conservatrice. Décryptage d’une intervention un peu particulière.
« Je crois que la France s’en sortira parce qu’elle est éternelle. » Ces mots, pourtant anodins dans la bouche d’un militant de droite, paraissent pourtant tout à fait inhabituels dans la bouche de Marine Le Pen. La voilà qui, pour la première fois, s’est rendue sur les ondes de CNews (hors matinale) pour y être la grande invitée de Face à l’info, ancienne émission d’Éric Zemmour.
Un discours anti-socialiste
Il est un peu déroutant de voir Marine Le Pen sur le plateau de CNews, il faut le dire. Veste crème sur fond bleu, on voit défiler derrière elle les mots « Face à l’info » : seule de son côté de la table, on la sent comme isolée dans une sorte de demi-solennité. Il faut dire qu’elle n’a que peu pratiqué l’exercice ces dernières années, privilégiant toujours la parole précieuse et posée face à un Gilles Bouleau grave et sérieux.
Est-elle ici chez elle ? Elle semble en douter, d’autant que la chaîne n’a pas été particulièrement tendre avec elle ces derniers jours. Pourtant, la voix calme de Christine Kelly, présentatrice phare du canal 16, instaure une forme d’apaisement.
« Il faut une rupture avec ces cinquante dernières années, Michel Barnier était attendu comme étant cette rupture et il est arrivé avec un budget socialiste. On a beau prendre ça dans tous les sens : si Bernard Cazeneuve avait été Premier ministre et qu’il avait présenté le budget de M. Barnier, la droite aurait été en PLS en train de hurler au retour de l’Union Soviétique ! » La sortie est étonnante pour celle que la droite libérale-conservatrice accuse souvent de socialisme. La rupture et l’objectif de l’interview sont en tout cas clairs : Marine Le Pen veut parler à la droite.
Une interview émotion
De l’avis général, durant la campagne présidentielle de 2022, l’un des meilleurs discours de la candidate du Rassemblement national fut celui de Reims où elle s’était livrée face
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