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Qu’est-ce que l’UNRWA, cette agence humanitaire accusée de soutenir le Hamas ?
L’UNRWA, une association onusienne œuvrant en Palestine, a été accusée de soutien aggravé au Hamas. Plusieurs pays ont déjà suspendu leur financement.
Les preuves ne datent pas d’hier, mais il aura fallu du temps pour s’en rendre compte. L’United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), agence des Nations unies créée en 1949 pour prendre en charge les réfugiés palestiniens partout dans la région, est aujourd’hui dans la tourmente. La cause ? La révélation de ses liens avec le Hamas.
Des accusations graves
Parmi les derniers éléments disponibles, on apprend que douze membres de l’agence auraient participé à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier. L’un d’entre eux est mort, deux sont en examen et les neuf derniers ont été licenciés.
L’affaire a été révélée le vendredi 27 janvier par l’UNRWA elle-même après la mise en garde de la Cour internationale de justice contre des risques de « génocide » en Israël. À Gaza, l’agence emploie entre 12 000 et 13 000 salariés et a un rôle déterminant dans la gestion humanitaire de la région.
Problème : ce n’est pas la première affaire qui frappe l’UNRWA. Déjà soupçonnée de liens avec le Hamas pour plusieurs raisons, notamment la distribution de manuels scolaires qui seraient anti-Israël ou le laisser-aller alors que l’organisation terroriste construisait des tunnels sous leurs pieds. Ce sont avant tout les écoles gérées par l’UNRWA qui posaient problème avant la révélation de cette nouvelle affaire : on y aurait retrouvé de régulières apologies du terrorisme et de l’antisémitisme. De même, un quart des membres de l’agence onusienne aurait des relations avec le Hamas.
L’UNRWA bientôt sur la paille ?
En réaction à ces nouvelles révélations, plusieurs pays ont suspendu leur financement à l’agence. Parmi eux, on retrouve les États-Unis, la France, l’Allemagne ou bien le Royaume-Uni. Sur le budget annuel d’1,2 milliard de dollars, l’UNRWA a du plomb dans l’aile.
Avec ses principaux contributeurs hors-service – en 2022, les États-Unis donnaient 344 millions de dollars, l’Allemagne 202 millions et la France 60 millions – l’UNRWA risque bien de se retrouver sur la paille. De fait, les budgets étaient continuellement dépassés et la nouvelle ampleur de la crise risque bien de ne faire qu’augmenter drastiquement le déficit. La révélation du scandale a d’ailleurs provoqué bien des remous outre-Atlantique où de nombreux membres de l’opposition se sont insurgés contre les nombreuses erreurs géopolitiques de Joe Biden.
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