International
Baisse de la natalité : l’Occident et l’Asie touchés, l’Afrique et le Pakistan épargnés
Les zones du monde à forte fécondité semblent peu à peu disparaître. L’Afrique, le Moyen-Orient, l’Afghanistan et Pakistan sont quant à eux épargnés par ce déclin de la natalité.
Selon l’Ined, 63 % de la population mondiale vit dans des régions où la natalité n’atteint pas le seuil de renouvellement des générations.
Lors de sa conférence de presse organisée à la mi-janvier 2024, Emmanuel Macron avait créé la polémique en annonçant vouloir un « réarmement démographique ». La gauche et les féministes lui étaient alors évidemment tombées dessus, mais le Président de la République soulevait une réelle problématique, comment faire perdurer la civilisation européenne à l’heure où celle-ci connaît une inquiétante chute de la natalité ?
Chute de la natalité : une grande partie du monde touché
Cette baisse des naissances n’est pas réservée à la France, mais s’observe au contraire à l’échelle mondiale. Deux cartes et une de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiées ce mercredi 31 janvier 2024 dans le bulletin Population & Sociétés précisent ce phénomène de déclin démographique entre 2000 et 2021 et permettent une prise de conscience de l’ampleur de cette chute.
Les chercheurs ont innové et ont analysé la fécondité du monde, non pas pays par pays, mais en divisant le globe en 235 zones de 33 millions d’habitants chacune. Cette division du monde permet selon eux de représenter la population mondiale de manière plus explicite.
L’Asie également touchée
L’Ined estime dans son rapport que 63 % de la population mondiale vivait en 2021 dans une zone où la fécondité est inférieure au seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. Au début du XXIe siècle, ce taux ne dépassait pas les 45 %. Le rapport indique que les plus fortes diminutions ont été relevées dans les zones côtières des mégalopoles chinoises et en Corée du Sud, où l’ICF est passé sous le seul d’un enfant par femme. Longtemps l’Asie était le continent ou la fécondité était la plus forte, une dynamique qui semble donc diminuer.
La France quant à elle appartient à la catégorie des zones à très faible fécondité, c’est-à-dire, moins de 1,7 enfant par femme. Cette catégorie regroupait, en 2021, près de la moitié (41 %) de la population mondiale.
Moyen-Orient, Afghanistan, Pakistan, Sahel : les berceaux du monde
Même si les zones à forte fécondité semblent peu à peu disparaître dans le monde, certaines parties du monde résistent à cette chute de la natalité. Sans surprise, ces zones se situent en Afrique, au Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan. Déjà en 2019, l’ancien Président Nicolas Sarkozy alertait sur l’hyper fécondité en Afrique, faisant un parallèle peu évoqué par les écologistes entre écologie et démographie.
C’est ce qu’ont précisé les chercheurs Christian Vandermotten et Christian Dessouroux : « Les ICF supérieurs à trois enfants par femme ne sont dorénavant observés que dans quelques zones du monde : la majeure partie de l’Afrique, certaines zones du Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan ». Ainsi,« les ICF de plus de cinq enfants ne sont plus présents qu’au Sahel, en Afrique centrale et dans la Corne de l’Afrique ».
Comment expliquer cette baisse de la natalité ?
Parmi les raisons qui expliquent cette baisse généralisée de la natalité, les chercheurs évoquent notamment l’accès des femmes au marché du travail, ce qui diffère parfois les projets d’enfant, mais aussi l’urbanisation. Le coût de la vie étant très élevé en ville, il est difficile d’accueillir l’arrivée d’un enfant et les parents sont souvent moins soutenus que dans les campagnes.
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