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Myasnik Israyelyan : portrait d’un héros de guerre arménien au service de sa patrie
Myasnik est un vétéran de la guerre en 2020. Recalé au bureau de recrutement pour des problèmes de vue, il décide d’outrepasser le jugement administratif et se rend à la frontière pour s’engager en tant que volontaire. Il deviendra un héros sur les réseaux sociaux grâce aux nombreuses vidéos de son régiment qu’il poste pour montrer la réalité du terrain. Il est devenu une véritable figure publique.
Myasnik, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Myasnik Israyelyan, je vis à Ararat dans la région où je suis né en 1993. Je suis issu d’une famille nombreuse de six garçons et une fille. Mon père était ouvrier et ma mère cuisinière dans une école maternelle.
Quel a été ton rôle pendant la guerre de 2020, comment t’es-tu retrouvé engagé ?
Depuis de nombreuses années, l’Arménie subit des attaques frontales de la part de l’Azerbaïdjan, cependant à partir du 27 septembre 2020, toute l’Arménie a compris qu’il ne s’agissait plus d’une attaque habituelle. Nous avons compris qu’il s’agissait d’une attaque globale, prémices d’une guerre totale et d’une invasion. Ainsi, plusieurs personnes comme moi ayant effectué leur service militaire ont voulu s’engager, car nous avons pris conscience que beaucoup de jeunes seraient mobilisés étant donné qu’il n’y a que 3 millions d’habitants dans le pays.
Moi, je suis tout de suite allé m’inscrire comme volontaire, mais à l’administration, ils m’ont refusé pour vue déficiente. J’ai cependant insisté et je me suis rendu à la frontière pour rejoindre un groupe de volontaires. C’est ainsi que je me suis retrouvé à être artilleur en Artsakh près de la ville de Jabrail qui à l’époque était l’un des endroits les plus dangereux.
Peux-tu nous raconter ce que tu as vu, ce que tu as ressenti sur le moment ?
J’étais vraiment dans le dur de la guerre, il y avait des cadavres, du sang partout, des corps démembrés, c’était la panique et beaucoup ont déserté à cause de l’horreur. Seuls les plus solides psychologiquement sont restés. Deux jeunes de 18 ans étaient portés disparus. Nous les avons retrouvés, mais ils étaient terrifiés et traumatisé
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