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Montpellier : un troisième influenceur algérien accusé d’incitation à la haine
Un influenceur algérien résidant à Montpellier, connu sous le pseudonyme Doualemn, est accusé d’incitation à la haine et au meurtre dans une vidéo TikTok.
Un troisième influenceur algérien, connu sous le pseudonyme Doualemn, est désormais dans le viseur des autorités après la diffusion d’une vidéo sur TikTok incitant à la haine et au meurtre.
L’influenceur algérien fait l’objet d’un signalement au procureur de la République
Le préfet de l’Hérault a saisi le procureur de la République le samedi 4 janvier à la suite de la publication d’une vidéo jugée antisémite et incitant à la violence. Doualemn, suivi par 138 000 abonnés sur TikTok, y appelle au meurtre d’un militant en raison de la diffusion de ses propos par une personne de confession juive. L’activiste algérien Chawki Benzehra, réfugié en France, a dénoncé ces propos, soulignant la montée préoccupante de l’antisémitisme en Algérie.
J’ai pris connaissance de cette vidéo en fin de matinée. Elle est intolérable.
J’ai immédiatement saisi le procureur de la république sur la base de l’article 40 afin que des suites judiciaires soient données au regard de ces propos.
J’agirai également au plan administratif. pic.twitter.com/IPMttkzDSd— Préfet de l’Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) January 4, 2025
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a également signalé les faits à la justice en vertu de l’article 40 du Code pénal. Il a qualifié la vidéo d’intolérable, rappelant que l’incitation à la haine est un délit passible de lourdes sanctions.
Deux autres influenceurs algériens déjà arrêtés
Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales impliquant des influenceurs algériens résidant en France.
- Zazou Youcef, arrêté à Brest, a reconnu avoir publié des vidéos appelant à des attentats le jour du Nouvel An. Il a expliqué aux enquêteurs que ses propos visaient les opposants au régime algérien. Il risque jusqu’à sept ans de prison et une amende de 100 000 euros pour apologie publique d’actes terroristes.
- Imadtintin, interpellé près de Grenoble, avait publié une vidéo vue 858 000 fois, dans laquelle il appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». Ses propos ont été qualifiés d’incitation directe à des actes de terrorisme. Sa garde à vue a été prolongée en attendant des poursuites judiciaires.
Une inquiétante montée de la haine en ligne
Ces incidents mettent en lumière les dangers des discours de haine sur les réseaux sociaux et l’importance d’une réponse judiciaire rapide et ferme. Doualemn pourrait, à son tour, faire face à des sanctions judiciaires exemplaires. Les autorités françaises, de concert avec les plateformes, cherchent à endiguer ce phénomène qui menace le vivre-ensemble et l’ordre public.
Enquête en cours autour de l’influenceur algérien
Les services compétents poursuivent leurs investigations. Pendant ce temps, des mesures administratives et judiciaires sont envisagées pour sanctionner ces comportements et limiter la propagation de contenus similaires en ligne.
Ces différents démarches s’inscrivent dans un contexte très tendu entre la France et l’Algérie. Dans un discours sur l’état de la nation prononcé dimanche 29 décembre, le président algérien a vivement critiqué la France, dénonçant le passé colonial, les essais nucléaires, la position de Paris sur la Sahara occidental et même l’affaire Sansal.
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