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Colère agricole : la Commission européenne réagit

Jachère, importation, mesures correctives… La Commission européenne a annoncé une série de propositions afin de répondre aux préoccupations des agriculteurs.

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Colère agricole : la Commission européenne réagit

En réponse aux préoccupations des agriculteurs européens qui se sont fait entendre d’une même voix ces dernières semaines, la Commission européenne a annoncé, ce mercredi 31 janvier, une série de mesures qui seront soumises au vote des États membres.

« Les agriculteurs mettent notre nourriture sur la table. Dans la difficulté, nous trouvons des solutions communes », a assuré la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, qui s’entretiendra jeudi avec le président français, Emmanuel Macron. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a salué « une solution simple et pragmatique qui conjugue transition et production ».

La Politique Agricole Commune (PAC) permet aux agriculteurs de bénéficier d’une subvention s’ils respectent un certain nombre d’exigences écologiques. Parmi elles, l’obligation de conserver en jachère 4% de son exploitation, si elle est supérieure à 10 hectares. En dérogation aux règles européennes, pour l’année 2024, les agriculteurs pourront être exemptés de cette exigence et bénéficier de la PAC, à condition que 7% de leurs terres arables soient des cultures intermédiaires ou fixatrices d’azote. 

Des mesures d’urgence à la Commission européenne

La Commission européenne prévoit également de reconduire l’exemption de droits de douane dont bénéficient les produits agricoles entrant dans l’UE, tout en l’assortissant de « mesures de sauvegarde ». L’objectif : limiter les volumes des produits les plus sensibles. Un « frein d’urgence » est prévu sur des produits comme la volaille, les œufs, le sucre, afin de stabiliser l’importation au volume moyen des années 2022 et 2023, au-delà de quoi des droits de douane seraient exigés.

Il s’agit notamment d’une mesure qui vise à compenser les aides apportées à l’Ukraine depuis le début de la guerre, notamment l’ouverture de produits agroalimentaires ukrainiens au marché européen.

Selon le texte soumis aux États et eurodéputés, « des mesures correctives rapides » pourront être adoptées en cas de « perturbations importantes » sur le marché, même si elles ne concernent qu’un ou plusieurs États.

 

À lire aussi : Les propositions LR pour  « arrêter d’emmerder les agriculteurs »

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