Société
Magali Berdah dénonce la complicité de X dans son cyberharcèlement : une enquête ouverte
Depuis juillet, une enquête judiciaire vise X (anciennement Twitter) pour complicité de cyberharcèlement moral aggravé. La plainte, déposée par Magali Berdah, accuse la plateforme d’avoir facilité son cyberharcèlement, a indiqué ce mercredi le parquet de Paris.
Magali Berdah, figure influente des réseaux sociaux et en conflit avec le rappeur Booba, accuse le réseau social d’avoir continué à donner à l’artiste l’accès à ses services, « lui permettant ainsi de la harceler ». Cette procédure vise à établir la responsabilité éventuelle du réseau social, notamment dans le contexte d’un conflit ouvert entre la femme d’affaires et le rappeur, également mis en cause dans cette affaire.
En avril 2023, Magali Berdah avait déjà saisi la justice, accusant X de n’avoir pris aucune mesure face aux nombreux signalements et mises en demeure envoyés par ses avocats. Cependant, cette première plainte avait été classée sans suite, faute d’infraction jugée caractérisée. En novembre de la même année, elle a réitéré ses accusations en déposant une plainte avec constitution de partie civile, ce qui a conduit à la désignation d’un juge d’instruction.
Magali Berdah et Booba : un affrontement sur les pratiques des influenceurs
Le conflit entre Magali Berdah et Booba prend racine dans une croisade menée par le rappeur contre ce qu’il appelle les « influvoleurs », dénonçant des pratiques frauduleuses dans le secteur des influenceurs. Cependant, les méthodes employées, notamment via X, posent question. Entre mai 2022 et mai 2023, Booba aurait publié au moins 487 messages ciblant directement Magali Berdah, alimentant un débat plus large sur la régulation des réseaux sociaux et des influenceurs.
Booba, qui conteste fermement les accusations, a également porté plainte contre Magali Berdah pour pratiques commerciales trompeuses, une procédure classée sans suite en mars 2023. En parallèle, la justice a déjà condamné 28 personnes pour cyberharcèlement à l’encontre de la fondatrice de Shauna Events.
Responsabilité des plateformes en question
L’information judiciaire ouverte vise par ailleurs à interroger le rôle des plateformes numériques dans la propagation de la haine en ligne. D’après les informations du Figaro, les avocats de Magali Berdah estiment que cette procédure pourrait faire jurisprudence en matière de responsabilité pénale des réseaux sociaux. Ils reprochent, entre autres, à X d’avoir continué à permettre l’accès à ses services à Booba, facilitant ainsi les attaques répétées contre leur cliente.
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