Politique
« Apologie du terrorisme » : Bruno Retailleau saisit la justice contre un jeu reproduisant les attaques du 7 octobre
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé, le 3 décembre, avoir saisi la justice pour « apologie du terrorisme » contre le jeu vidéo Fursan al-Aqsa : The Knights of the Al-Aqsa Mosque qui permet de recréer les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé, le 3 décembre, qu’il saisissait la justice pour « délit d’apologie du terrorisme » à l’encontre du jeu vidéo Fursan al-Aqsa : The Knights of the Al-Aqsa Mosque. Ce jeu, disponible sur la plateforme Steam depuis 2022, permet aux joueurs de reproduire l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, survenue le 7 octobre 2023. Le jeu a été interdit dans plusieurs pays, et en France, il a été signalé sur la plateforme Pharos, où il fait l’objet d’une enquête judiciaire.
Le jeu Fursan al-Aqsa, qui se défend de toute accusation d’antisémitisme, revendique un message de protestation contre l’occupation militaire d’Israël. Néanmoins, sa récente mise à jour permettant de simuler les attaques du 7 octobre a déclenché des réactions cinglantes. De nombreuses personnalités politiques, comme Valérie Boyer et le député RN Antoine Villedieu, ont appelé à son interdiction immédiate en France. Pour Villedieu, ce jeu relève de l’« antisémite », et il a écrit à la ministre de la Culture pour obtenir son retrait. En revanche, le jeu assure qu’il ne prône aucune forme de haine, et qu’il se positionne uniquement contre l’occupation des territoires palestiniens.
Signalement de Bruno Retailleau : une censure à échelle internationale
Malgré une audience modeste de 20 joueurs en simultané à son pic, ce jeu vidéo a déjà été banni en Allemagne, au Royaume-Uni et en Australie. En France, après avoir visionné plusieurs séquences du jeu, Bruno Retailleau a pris la décision de signaler l’affaire à l’autorité judiciaire, affirmant n’avoir « aucun doute » sur le fait que Fursan al-Aqsa constitue une forme d’apologie du terrorisme. L’Union des étudiants juifs de France a également déposé une plainte contre le distributeur Valve et le développeur Nidal Nijm pour avoir permis la diffusion de ce jeu sur la plateforme Steam.
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