Dans son intervention, Michel Barnier s’est adressé aux Français dans un moment qu’il qualifie de « moment de vérité ». En affirmant sa fierté et son honneur d’avoir servi la France pendant ces trois derniers mois, il a tenu à souligner la dignité avec laquelle il a exercé sa fonction. « Je ressens comme un honneur d’avoir été, et d’être encore, le Premier ministre des Français, de tous les Français », a-t-il déclaré.
Politique
EN DIRECT – Motion de censure : le résultat de la motion de censure sera dévoilé à 20h20
Après avoir dégainé le 49.3 pour imposer le budget de la Sécurité sociale, le gouvernement de Michel Barnier pourrait tomber ce mercredi 4 décembre sous le coup du vote d’une motion de censure. Retrouvez toutes les infos dans ce direct !
Crédits : Frontières
Retrouvez en direct les débats sur la motion de censure du gouvernement de Michel Barnier dans cet article et en live sur X et sur notre chaîne YouTube à partir de 18h30 !
21h00
Merci à vous d’avoir suivi ce direct ! Nous vous donnons rendez-vous dès demain pour un nouveau point sur l’actualité.
Excellente soirée à tous !
20h57
À l’instar de Marine Le Pen, Jordan Bardella affirme que le Rassemblement national est « prêt à avancer ». Concernant le futur chef du gouvernement, il admet qu’« un nom issu du Rassemblement national ne tiendrait pas longtemps ». Cependant, il insiste : « Nous avons besoin d’un Premier ministre qui reconnaisse que nous sommes la première force politique à l’Assemblée. »
20h44
François-Xavier Bellamy s’est exprimé avec fermeté sur Twitter après le vote de la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier. « Cette censure l’emporte pour une seule raison : la gauche obéit à Jean-Luc Mélenchon, qui ne cherche qu’à provoquer le chaos, et Marine Le Pen a choisi ce soir de le soutenir », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Dans le contexte actuel, rien de meilleur pour le pays ne peut sortir de l’éviction de Michel Barnier. » Une déclaration qui illustre son inquiétude face à cette alliance inattendue entre LFI et le RN, perçue comme un coup dur pour la stabilité du pays.
Cette censure l’emporte pour une seule raison : la gauche obéit à Jean-Luc Mélenchon, qui ne cherche qu’à provoquer le chaos, et Marine Le Pen a choisi ce soir de le soutenir. Dans le contexte actuel, rien de meilleur pour le pays ne peut sortir de l’éviction de Michel Barnier. pic.twitter.com/r4XDjODdZa
— Fx Bellamy (@fxbellamy) December 4, 2024
20h41
20h34
Valérie Pécresse réagit en qualifiant cette journée de « triste pour la France », déplorant que Michel Barnier, qui avait œuvré pour redresser le pays, soit confronté à une alliance « contre nature » entre le RN et la LFI, qui, selon elle, mène une politique néfaste pour le pays et ses citoyens.
C’est une triste journée pour la France. Michel Barnier avait tenté de remettre le pays sur les rails. Il s’était donné comme objectif de remettre de l’ordre dans les comptes, à nos frontières. Aujourd’hui le RN, dans une alliance contre nature avec la LFI, qui a déja soumis…
— Valérie Pécresse (@vpecresse) December 4, 2024
20h32
Alors que dans quelques instants, le destin du gouvernement Michel Barnier sera scellé, Emmanuel Macron vient de faire son retour à l’Élysée, après une visite en Arabie saoudite.
20h27
La motion de censure a été adoptée. Conformément à l’article 50 de la Constitution, le Premier ministre est désormais tenu de remettre sa démission. 331 députés ont soutenu cette initiative.
20h15
Aurore Bergé répond au micro de Frontières : Jean-Luc Mélenchon ne « me fait pas peur ».
« Les Français pourront demander des comptes aux députés qui voteront cette motion de censure. Il y aura des conséquences sur la vie des Français ! »
📲 @auroreberge, ministre déléguée de l’égalité entre les hommes et les femmes au micro de Frontières pic.twitter.com/Xb43nkG4yH
— Frontières (@Frontieresmedia) December 4, 2024
20h01
Les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté ont annoncé une initiative à l’égard des députés qui soutiendront la censure du gouvernement Barnier. Dans une lettre consultée par l’AFP, les syndicats agricoles, dont les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA), ont précisé que ces élus recevront une « visite » afin d’expliquer leur position.
Les syndicats expriment leur vigilance face à ceux qui, par leur vote, risqueraient de bloquer des mesures cruciales pour le secteur agricole, inscrites dans le budget 2025. Ils rappellent que les récentes incertitudes liées aux projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale contiennent des « avancées majeures » pour les agriculteurs. Après l’abandon de certaines mesures sous le gouvernement Attal, les négociations ont repris avec le gouvernement Barnier, et la profession attend des réponses urgentes face à la crise agricole. Dans leur message aux parlementaires, les syndicats appellent à une prise de responsabilité pour éviter d’aggraver une situation déjà désastreuse.
19h55
Vote ouvert à l’Assemblée, qui durera jusqu’à 20h20.
19h51
19h00
Le président du groupe Union des Droites pour la République (UDR) Éric Ciotti prend la parole. Il commence son intervention en dénonçant un « budget socialiste », sous les huées de la gauche et les applaudissements des parlementaires du Rassemblement national.
« Contrairement à d’autres sur ces bancs, nous avions décidé de vous laisser une chance, malgré l’appel de M. Bertrand à voter LFI, malgré l’appel de M. Philippe à voter communiste, malgré l’accord de la honte au second tour des élections législatives », tonne le député des Alpes-Maritimes. Éric Ciotti s’attarde sur la dépense publique et dénonce un budget « anti-entreprise », « anti-économie », « un budget qui refuse de s’attaquer aux dépenses folles de l’immigration ». « Votre texte fait peser sur la France une sortie de l’Histoire par la petite porte », déclare le président de l’UDR à Michel Barnier.
Éric Ciotti ironise sur l’invention de la taxe sur l’eau en bouteille qui a été débattue pendant le budget et attaque frontalement son ancienne famille politique, Les Républicains, sur ses renoncements.
17h50
« Pour la première fois depuis 1962, un gouvernement risque d’être renversé. » déclare Laurent Wauquiez, le président du groupe Les Républicains, soulignant la gravité de la situation. Il insiste sur la responsabilité qui incombe à chaque député face à ce moment historique : « Il n’y a que deux choix : l’intérêt du pays ou l’intérêt des partis. »
Interpellant directement la cheffe du groupe RN, il poursuit : « Est-ce que notre pays peut se payer le luxe de semaines d’instabilité gouvernementale ? » Laurent Wauquiez met en garde contre les conséquences d’une motion de censure adoptée sans plan de repli clair. « On ne peut pas mentir aux Français et dire que la motion de censure n’aura pas de conséquences, dont l’augmentation de l’impôt sur le revenu. »
Se tournant vers Marine Le Pen, il fustige son rôle dans cette crise : « Marine Le Pen, les Français vont payer l’inconséquence de votre légèreté. » Il résume les dangers d’une telle démarche : « La censure, c’est l’incertitude. » Et d’ajouter, dans une mise en garde claire : « Les Français se souviendront de ceux qui ont allumé la mèche. »
Pour Wauquiez, la situation exige de la stabilité : « Un pays a besoin de stabilité et d’un budget. » Il accuse le RN de risquer une paralysie politique : « Vous vous apprêtez à ouvrir la boîte de Pandore. » Pointant l’absence de solution concrète, il ajoute : « Vous proposez le blocage sans solution. Il ne peut y avoir de nouvelles élections législatives avant l’été. »
Il met également en lumière l’alignement stratégique entre le RN et LFI : « Sans vos voix, Madame Le Pen, la France Insoumise ne pourrait rien. » Bien qu’il affirme : « Madame Le Pen, je n’ai jamais été de ceux qui vous diabolisent. » (sous les rires du groupe RN), il conclut fermement : « Les Français vous jugeront sévèrement. »
17h30
Marine Le Pen a pris la parole à la tribune : « À tous ceux qui souffrent et désespèrent, je veux dire : le temps du redressement approche. La grande alternance viendra, et avec elle, l’espérance que la France attend. »
La cheffe du Rassemblement national (RN) a justifié son vote en faveur de la motion de censure en reprochant au gouvernement de ne pas avoir soutenu une partie raisonnable des mesures budgétaires proposées par son groupe. Elle a évoqué les trois priorités qu’elle avait mises en avant : immigration, pouvoir d’achat et sécurité. Selon elle, le gouvernement ne lui aurait accordé que des miettes :
« Un budget qui n’a ni cap ni vision, un budget technocratique. »
Par respect pour les institutions, elle a déclaré ne pas demander la destitution du président de la République, laissant cela aux « che guevaristes de carnaval » qui, selon ses mots, « se reconnaîtront ».
Concernant son alliance ponctuelle avec le Nouveau Front Populaire (NFP), elle a tenu à préciser :
« Un simple outil pour éviter l’application d’un budget toxique. Contrairement à ce que vous avez fait en juin dernier, nous ne les considérons jamais comme des alliés. »
Enfin, elle a critiqué les jeux d’alliances des partis à l’Assemblée nationale :
« Si tant de députés insoumis siègent sur ces bancs, c’est grâce au désistement des candidats macronistes et LR. Et si tant de députés macronistes et LR siègent sur ces bancs, c’est grâce au désistement des insoumis. (…) N’est-ce pas, Monsieur Wauquiez ? »
16h
Ce mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale débattra et votera deux motions de censure, déposées en réaction au recours de Michel Barnier à l’article 49.3 pour faire adopter le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). La première motion de censure provient du Nouveau Front Populaire, tandis que la seconde est portée par le Rassemblement national.
Pour qu’une motion soit adoptée et provoque la chute du gouvernement, un minimum de 289 voix est nécessaire. Si ce seuil est atteint, Michel Barnier devra présenter sa démission à Emmanuel Macron.
Plus de 2h30 de débats sont attendus avant un vote solennel, qui se tiendra exceptionnellement hors de l’hémicycle, aux alentours de 19h45. Le dépouillement sera suivi de l’annonce des résultats par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.
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