Société
[INFO FRONTIÈRES] « Ne touchez pas à l’AME ! » : la pétition médicale qui s’oppose à la réforme
Discrètement diffusée parmi les professionnels de santé, une pétition s’érige contre la réforme de l’Aide Médicale de l’État (AME). Tandis que le Sénat réduit drastiquement son budget, les soignants dénoncent une menace pour la santé publique et un affront à leur éthique médicale.
L’Aide Médicale d’État (AME) est au centre d’un débat houleux en France. Ce dispositif permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier de soins gratuits, mais sa remise en question suscite une forte mobilisation des professionnels de santé. Une pétition, initiée par une docteure et un professeur, appelle à maintenir l’AME. Le texte, largement diffusé dans le milieu médical, invite à réfléchir à ses enjeux sanitaires, éthiques et économiques.
Une pétition pour sauver l’AME au nom de l’éthique médicale
Lancée dans les cercles médicaux via un groupe Whatsapp, cette pétition dénonce la politisation de l’AME et appelle à préserver un système basé sur la solidarité. Les signataires, indignés par les propositions de limitation ou de suppression de l’AME, affirment :
« Faire de l’Aide Médicale de l’État (AME) un objet de négociation politicienne est une attaque choquante et un affront à l’égard du travail de santé publique que nous effectuons. »
Refusant toute discrimination envers les patients, les soignants soulignent que leur mission dépasse les questions de nationalité ou de statut administratif. Pour eux, la remise en cause de l’AME est une violation des principes fondamentaux de la médecine :
« Il est hors de question pour nous de “trier” les malades, différenciant ceux que nous pourrions soigner et ceux que nous devrions renvoyer. »
Le Sénat réforme l’AME et réduit son budget
Le 2 décembre 2024, le Sénat a voté une réforme de l’Aide Médicale de l’État, réduisant son budget de 200 millions d’euros, soit une baisse de 15 % sur un total de 1,319 milliard d’euros. Cette réforme vise à encadrer plus strictement la prise en charge des soins non urgents p
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