Politique
Yannick Jadot appelle à un pacte entre le NFP et le bloc central : « Il faut sortir du chaos créé par le président »
Le sénateur écologiste de Paris et ancien candidat à la présidentielle plaide pour un accord temporaire entre le Nouveau Front Populaire (NFP) et le bloc central afin de stabiliser le pays. « Il faut en urgence s’occuper des Français, les protéger et commencer à réparer le pays », insiste-t-il.
Face à l’impasse politique, le sénateur écologiste Yannick Jadot appelle à un accord temporaire entre le Nouveau Front Populaire (NFP) et le bloc central. Objectif : stabiliser le pays en attendant les prochaines élections. Interrogé par le Figaro sur les possibles conséquences d’une chute du gouvernement, figure de l’écologie politique, ne mâche pas ses mots : « Si le gouvernement tombe, c’est qu’il l’a bien cherché. » Pour lui, l’échec de l’alliance entre la macronie et Les Républicains (LR), qu’il décrit comme ayant glissé vers un axe « Wauquiez-Barnier-Le Pen », ne pouvait qu’aboutir à une impasse.
L’ancien candidat à la présidentielle prône donc un retour à l’esprit du front républicain qui avait marqué les dernières élections législatives. Dans cette optique, il appelle à un pacte transitoire entre deux forces principales : le Nouveau Front Populaire, coalition de gauche arrivée en tête des élections, et le bloc central, où se regroupent les macronistes et certains centristes.
Un gouvernement mixte, mais pas une coalition
Yannick Jadot rejette l’idée d’une coalition classique, jugée impossible au vu des divergences idéologiques entre les deux camps. Il plaide néanmoins pour un gouvernement où des personnalités du bloc central pourraient trouver leur place : « Je n’exclus pas qu’il puisse y avoir des ministres issus du bloc central, à condition que des priorités transpartisanes soient établies. » Parmi ces priorités, il cite des enjeux cruciaux tels que l’industrie décarbonée, les déserts médicaux ou encore le soutien aux agriculteurs. Cependant, il insiste sur le caractère temporaire de ce gouvernement : « Il ne s’agit pas de fusionner les programmes, mais d’assurer la stabilité jusqu’aux prochaines élections. »
L’écologiste ne cache pas les tensions qui pourraient surgir autour de la question fiscale. Selon lui, le bloc central devra faire un choix clair : « Soit ils continuent leur alliance avec l’extrême droite, soit ils reviennent dans le champ de la République et du progrès. » Jadot dénonce avec force les inégalités économiques, pointant du doigt les grandes fortunes : « Si, dans notre pays, on n’arrive pas à s’entendre pour prélever 20 milliards sur les 100 milliards annuels amassés par les 500 plus riches, rien ne pourra avancer. »
Une rupture avec LFI et LR
S’il se montre ouvert à un dialogue avec le bloc central, Yannick Jadot se positionne fermement contre La France Insoumise (LFI) et Les Républicains. Il reproche à Jean-Luc Mélenchon sa stratégie d’attiser le chaos pour provoquer une démission présidentielle : « Ma responsabilité est envers les Français, pas envers LFI. » Quant à LR, il estime que leur rapprochement avec le Rassemblement national les a exclus du « front républicain ». « Les Républicains se sont attachés à l’extrême droite comme un boulet autour du cou et se sont finalement fait pendre par elle. »
À la question de savoir s’il pourrait incarner ce gouvernement transitoire, Yannick Jadot se montre catégorique : « Ce n’est pas mon ambition ». Pour l’heure, l’écologiste s’attache à faire vivre l’idée d’un rassemblement. « Les Français ne nous pardonneront pas si nous restons figés dans nos postures idéologiques », conclut-il.
À lire aussi : La France dernière du classement européen en maths selon une nouvelle enquête
Aucun commentaire
Loading