Colère des agriculteurs : la FNSEA appelle à une mobilisation nationale les 9 et 10 décembre

Alors que les négociations avec la grande distribution s’apprêtent à débuter, le principal syndicat agricole, la FNSEA, intensifie la pression. Une mobilisation d’ampleur est prévue les 9 et 10 décembre, dans un climat de tension croissante. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a annoncé ce vendredi matin un nouvel appel à l’action des agriculteurs « partout en France » les lundi 9 et mardi 10 décembre. « Nous serons en action, certains commenceront même la semaine prochaine », a-t-il affirmé sur RMC, tout en restant vague sur les formes que prendront ces mobilisations.

Au cœur de la contestation : les négociations commerciales entre les exploitants et la grande distribution. Ces discussions, qui portent sur les prix des produits agricoles, sont cruciales pour des exploitants asphyxiés par des marges trop faibles. « Ce combat, c’est une question de survie pour nos agriculteurs », a insisté Arnaud Rousseau.

Une rencontre ministérielle à haut risque

Dans un effort d’apaisement, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, reçoit ce vendredi les organisations syndicales agricoles. L’objectif : travailler sur des mesures concrètes visant à simplifier le quotidien des agriculteurs. « Il faut que ces discussions aboutissent à des résultats tangibles », a martelé le président de la FNSEA, qui attend des « fruits concrets » de ces échanges.

Mais la situation politique tendue, avec la possibilité d’une motion de censure contre le gouvernement Barnier, inquiète particulièrement le syndicat. « Si le gouvernement tombe, tout est remis à zéro. Ce n’est pas tenable pour les agriculteurs », déplore le président de la FNSEA.

Un ras-le-bol des agriculteurs face aux « entraves » administratives

Depuis plusieurs semaines, les mobilisations agricoles se sont inscrites dans une dynamique cinglante de protestations. Ce jeudi 28 novembre, des centaines d’exploitants ont manifesté devant des institutions publiques, comme l’Anses ou l’Office français de la biodiversité (OFB), dénonçant les « entraves » administratives qui, selon eux, compliquent leur travail au quotidien. Le mécontentement s’étend également à d’autres sujets brûlants : le Mercosur, les contraintes liées à l’usage des pesticides, ou encore les faibles rémunérations des travailleurs agricoles.

Pour Arnaud Rousseau, l’enjeu dépasse les appartenances politiques. Il a appelé les agriculteurs à se rapprocher de leurs députés afin d’assurer un soutien large, quelle que soit leur couleur politique. « Ce qui compte, c’est l’efficacité et les résultats pour nos agriculteurs », a-t-il souligné. Alors que les 9 et 10 décembre s’annoncent comme un nouveau temps fort de la colère agricole, le bras de fer avec le gouvernement et la grande distribution ne fait que commencer.

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