Politique
Jordan Bardella veut « refaire de la France un paradis énergétique »
Supprimer les éoliennes, se libérer du marché européen des énergies, supprimer l’Arenh, baisse de la TVA à 5,5% sur l’électricité et s’occuper de l’écologie… les propositions de Jordan Bardella pour refaire de la France un fleuron de l’énergie verte.
Dans une tribune publiée par le Figaro, Jordan Bardella fait le bilan de « l’échec de la politique énergétique » d’Emmanuel Macron et des gouvernements précédents, qui se traduit, selon lui, par la hausse de 10% de la taxe de l’électricité à partir du 1ᵉʳ février. Pour le président du RN, le péché originel, c’est l’abandon du nucléaire par François Hollande, puis Emmanuel Macron, avec, notamment, la fermeture de la centrale nucléaire Fessenheim.
Jordan Bardella regrette le modèle français d’antan, « fondé sur la production d’une énergie abondante et abordable », offrant à la France l’opportunité d’être le pays européen « le mieux placé pour offrir à l’industrie des tarifs avantageux », le moins dépendant aux énergies fossiles et le plus décarboné.
Pour lui, la faute est claire, les gouvernements se sont soumis à trois dogmes : « l’abandon de notre souveraineté nationale au profit de règles européennes empêchant de fixer un prix français de l’électricité » ; celui « d’une écologie punitive, […] qui a multiplié les taxes et sacrifié notre filière nucléaire » ; et celui « de la concurrence prétendument libre et non faussée, qui a fragilisé […] notre système électrique ».
« Moi, président », oserait-il presque ? Pas encore. Il n’en demeure pas moins qu’il dénombre une série de mesures « afin de refaire de la France un paradis énergétique. »
Jordan Bardella veut renouer avec l’ancien modèle
Il faut se libérer du marché européen de l’énergie, martèle le numéro deux du Rassemblement National. Cette mesure de « bon sens » mettra fin à la hausse du prix de l’électricité, actuellement indexée au prix du gaz.
EDF, principal producteur d’électricité en France, est contraint par l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (Arenh) de « brader » une partie de sa production à d’autres distributeurs « qui s’enrichissent sur le dos des Français, dans une forme de spéculation intolérable ». Jordan Bardella souhaite supprimer l’Arenh, en dérogation directe aux règlements européens.
Dans la continuité de ce que propose Marine Le Pen, Jordan Bardella estime nécessaire la réduction des taxes sur l’énergie, notamment avec une baisse de la TVA à 5,5% pour les carburants, l’électricité, le gaz et le fioul domestique.
Les éoliennes, que Marine Le Pen comparait aux migrants en 2019 (« tout le monde est d’accord pour qu’il y en ait, mais personne ne veut que ce soit à côté de chez lui »), Jordan Bardella n’en souhaite pas non plus. Elles sont « peu efficaces », « plus chères » et en plus, « font appel à des technologies étrangères ».
Une nouveauté : les préoccupations du RN pour le changement climatique. Le parti de Marine Le Pen n’est pas connu pour être le plus inquiet des thématiques écologiques. Jordan Bardella semble changer de cap, avec la proposition d’une « diplomatie écologique », en proposant aux puissances émergentes, grandes consommatrices d’énergies fossiles, « les moyens d’un développement plus respectueux de l’environnement, compatible avec leurs ambitions ».
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