Politique
«Petites frappes fascistes» : un député LFI poursuivi par Bruno Retailleau après un tweet ciblant le ministre de l’Intérieur et la presse
Hadrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne, est la nouvelle cible des foudres judiciaires de Retailleau, suite à des propos virulents sur les réseaux sociaux.
Dans un climat politique déjà tendu, la controverse s’intensifie entre le parti La France Insoumise (LFI) et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Affrontements verbaux et conséquences judiciaires
Hadrien Clouet, connu pour son franc-parler, a récemment exacerbé les tensions en qualifiant Bruno Retailleau et certains journalistes de « petites frappes fascistes » dans un tweet. Cette déclaration faisait suite aux critiques virulentes à l’encontre de sa collègue de parti, Marie Mesmeur, qui avait elle-même provoqué une vive réaction du ministre de l’Intérieur pour ses commentaires sur les agressions de supporters israéliens à Amsterdam.
Bruno Retailleau a annoncé son intention de poursuivre Hadrien Clouet pour ces déclarations, accusant le député de diffamation. Ce n’est pas la première fois que le ministre utilise la voie judiciaire pour répondre aux attaques de membres de La France Insoumise, illustrant une stratégie de réponse ferme face à des critiques qu’il considère dépasser les limites de la rhétorique politique acceptable.
La Licra sétait déjà insurgée face aux propos de la député LFI Marie Mesmeur
La réaction de Bruno Retailleau intervient dans un contexte où les tensions entre les politiques et les médias sont déjà à un point culminant. La déclaration de Marie Mesmeur sur les supporters israéliens, qui selon elle n’ont pas été agressés pour leur judéité mais pour leur racisme présumé et leur soutien à un génocide, avait déjà mis le feu aux poudres.
Répondant à Fabien Roussel qui assurait que les Israéliens « ont été chassés, menacés et lynchés, dans la rue d’une ville européenne, car ils sont juifs », l’élue de la première circonscription d’Ille-et-Vilaine a, quant à elle, écrit : « Ces gens-là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs, mais bien parce qu’ils étaient racistes et qu’ils soutenaient un génocide. »
Cette déclaration avait été fermement condamnée par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) qui y voyait une justification de la violence : « Votre justification de la violence pogromiste est grave. En tant qu’élue nationale, elle vous engage lourdement. »
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