Politique
76 agriculteurs placés en garde à vue
91 agriculteurs se sont introduits sur le marché de Rungis, mercredi 31 janvier. Parmi eux, 76 ont été interpellés et placés en garde à vue. Retour sur les faits.
Le matin du mercredi 31 janvier, alors que les agriculteurs tentaient de s’introduire dans le marché international de Rungis, qui fournit bon nombre de restaurateurs, 91 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre. Parmi elles, 79 ont été placés en garde à vue.
Des agriculteurs interpellés
Les agriculteurs ont été interpellés « pour dégradation du bien d’autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien », a précisé jeudi matin le parquet de Créteil à BFMTV. Ils sont rapidement entrés dans une zone de stockage du marché international de Rungis et ont commis des dégradations, selon une source policière qui s’est confiée à la chaîne de télévision. Ils ont été sortis des lieux par les forces de l’ordre et embarqués. « La ligne rouge a été franchie », déclarait à BFMTV Laurent Nunez, le préfet de police de Paris. « Nous ne saurions tolérer des troubles à l’ordre public, des débordements […] c’est ce qu’il s’est passé aujourd’hui à Rungis », a-t-il estimé. Il a cependant admis que les autres manifestations se passaient dans le calme.
Les députés LFI, Louis Boyard, Clémence Guetté, Antoine Léaumant et Jérôme Legrave se sont rendus au commissariat de Créteil, afin de rendre visite à 16 interpellés. « Ils vont bien, mais nous n’avons pas le droit de leur parler. Soixante agriculteurs sont répartis dans différents commissariats. Un schéma se répète, dès qu’il y a une non-réponse du gouvernement, il passe aux coups de matraque. Il faut répondre aux revendications agricoles, pas les réprimer », assène le jeune député.
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« On ne partira pas sans eux »
Dans la soirée, un convoi d’agriculteurs de la Coordination rurale se rend au commissariat de Créteil. José Pérez, coprésident du syndicat, veut « être là-bas quand ils sortiront, pour être avec eux », confie-t-il à BFMTV. Selon lui, « au moins 60 » viennent du Lot-et-Garonne. Un peu plus tôt, Maxence, un agriculteur sorti de garde à vue, a assuré que « tout s’était bien passé ». Il est par ailleurs revenu sur son arrivée « aux portes de Rungis » : « on n’est pas peu fier ».
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