Société
Un an de prison avec sursis contre l’homme qui avait menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel
Le mercredi 2 octobre, le tribunal correctionnel de Paris a requis une peine d’un an de prison avec sursis contre un homme de 27 ans, jugé pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris.
Les faits remontent au 28 février dernier, après une altercation entre une élève et le proviseur, Philippe Le Guillou, aujourd’hui à la retraite. Ce dernier avait demandé à l’élève de retirer son voile à l’intérieur de l’établissement, conformément aux principes de la laïcité qui régissent nos écoles françaises.
La jeune fille, mécontente de la demande du proviseur, a rapporté l’incident à son frère. Le lendemain, ce dernier a publié sur son compte X (anciennement Twitter) un message violent : « C’est une dinguerie. Faut le brûler vif, ce chien ». D’autres menaces avaient également suivi.
Interpellé à la mi-mars, l’homme a reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l’emprise de la colère après avoir entendu la version de sa sœur. Lors de l’audience, il a cherché à justifier son comportement en déclarant : « J’ai écrit sans penser aux conséquences ».
Jugé au tribunal correctionnel de Paris, les réquisitions du procureur ont été présentées ce mercredi 2 octobre. Le coupable n’ira pas en prison. Le procureur a requis une peine d’un an de prison avec sursis. Le verdict définitif dans cette affaire sera rendu le 18 novembre prochain.
L’ancien proviseur, lui, subit les conséquences
L’ancien proviseur, profondément marqué par l’incident, a raconté à la barre les effets durables de cette menace sur sa vie quotidienne. « Pendant un temps, je ne prenais plus le métro, je ne me baladais plus dans le quartier, je regardais partout comme si j’étais en danger », a témoigné M. Le Guillou, avant de conclure : « Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi traumatisant et pourtant j’ai géré beaucoup de choses difficiles ».
Cette affaire nous renvoie tristement à celle de Samuel Paty, survenue en 2020. Cette attaque terroriste islamiste, liée à des tensions autour des principes de laïcité, nous rappelle que la pression islamiste dans les établissements scolaires met à rude épreuve la capacité des enseignants à faire respecter ces principes. Leurs menaces peuvent devenir des enjeux de sécurité personnelle.
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