Politique
Nicolas Bay : « L’enjeu actuel est d’empêcher que la civilisation européenne sorte de l’Histoire »
Union des droites et civilisation européenne, le vice-président de Reconquête! Nicolas Bay répond à nos questions pour Livre Noir.
Monsieur Nicolas Bay, en tant que député européen et vice-président du parti « Reconquête! », pourriez-vous expliquer quel espace politique votre parti envisage d’occuper au sein du Parlement européen ?
Le paysage politique est en train de changer en Europe. En Italie, en Suède, en Finlande, ou encore en Hongrie, les conservateurs et patriotes sont au pouvoir, parfois dans le cadre de coalitions rassemblant les droites. Ces élections européennes représentent une occasion historique de construire une nouvelle majorité au Parlement européen. Notre parti Reconquête! prendra une part active dans ce combat politique continental pour défendre notre civilisation, nos nations et nos valeurs. Nous multiplions les contacts formels et informels avec le groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens), qui sera l’une des forces politiques majeures au Parlement européen durant les prochaines années, à même d’influer sur les orientations de l’UE pour qu’elles soient enfin au service des peuples et non plus à celui des délires de la Commission européenne.
Cela dépendra toutefois, en partie, des choix du groupe PPE (Parti populaire européen) auquel appartiennent Les Républicains. Depuis cinquante ans, le PPE a accompagné et parfois initié toutes les dérives de l’UE… Aujourd’hui, certains de ses membres font mine de se réveiller. Est-ce, comme souvent, une simple manœuvre électoraliste ?
L’enjeu actuel est d’empêcher que la civilisation européenne sorte de l’Histoire. Il nous faut donc relever le triple défi de l’immigration de masse, de l’islamisation et de l’effondrement de la natalité. Nous devons remettre à sa place la bureaucratie bruxelloise, qui veut imposer ses lubies, en particulier la propagande woke et LGBT, à des nations pourtant libres. L’Europe doit préserver les libertés économiques, protéger notre économie de la concurrence déloyale et des prédations extérieures. Les défenseurs de notre civilisation seront bien plus nombreux dans les travées des institutions européennes pour porter la voix des patriotes face aux déconstructeurs.
L’union des droites se concrétise dans de nombreux pays européens, cependant la France semble échapper à cette logique. Quelles sont vos ambitions pour les élections européennes à venir ?
L’élection européenne a lieu à un seul tour de scrutin et à la proportionnelle intégrale. Il n’y a pas de calculs, pas de vote prétendument « utile ». C’est un vote de conviction et chaque voix compte. Nous pouvons obtenir une dizaine de députés, peut-être plus, afin d’être à Bruxelles, comme en France, un aiguillon permanent, une force de droite authentique et ferme, qui dénonce l’idéologie mortifère des uns et les lâchetés des autres. Nous serons là avec tous nos alliés européens pour retrouver la véritable Europe, sa puissance, son identité et son rayonnement.
Ces prochains mois, nous serons donc aux côtés des Français, partout sur le terrain. Si l’union des droites ne se fait pas par le haut, elle doit se faire par les urnes. Il est nécessaire de rappeler que ce projet de rassemblement des électeurs de droite n’est pas une tactique politique. Mais c’est bien le seul moyen de prendre le pouvoir à Emmanuel Macron pour assurer la survie de notre pays et de notre civilisation.
Pourriez-vous nous éclairer sur les principaux travaux et actions que pourrait mener Reconquête! au Parlement européen ?
Libertés économiques et publiques, puissance, protection des frontières et des identités, écologie réelle plutôt que communisme vert, souveraineté de nos pays, défense de la France et de notre civilisation dans le monde… Tous ces sujets sont au cœur de mon action de député depuis bientôt dix ans. C’est ce travail que nous poursuivrons avec les élus de Reconquête! et nos alliés au Parlement européen.
Sans oublier évidemment notre soutien aux chrétiens d’Orient persécutés, et notre engagement pour l’Arménie, agressée lâchement par l’Azerbaïdjan dans un silence honteux et coupable des médias et des gouvernants occidentaux. Nous continuerons aussi à soutenir la Hongrie et la Pologne contre les injonctions de Bruxelles, qui tente d’imposer le gouvernement des juges contre la volonté des peuples. Évidemment, la lutte contre le Grand Remplacement sera l’un de nos combats principaux. Il y a fort à faire à Bruxelles : refonder totalement le système d’asile européen, donner plus de moyens et surtout de missions à Frontex, protéger nos frontières, expulser de manière effective et pérenne les centaines de milliers de faux réfugiés et vrais clandestins présents en Europe, faire pression sur les pays d’origine pour qu’ils récupèrent leurs ressortissants, etc.
Cette politique audacieuse et ferme, de plus en plus de gouvernements en Europe la souhaitent. Ainsi, de nombreux États au Conseil européen veulent intégrer des clauses de sanctions liées à un refus de coopération migratoire dans la refonte des « systèmes de préférences généralisées » de l’UE. Ce système qui encadre certains accords commerciaux de l’UE permet d’aider des pays en voie de développement en réduisant ou supprimant les droits de douane touchant des produits importés en Europe. Mais la gauche du Parlement européen bloque cette réforme. Demain, des députés Reconquête! en nombre, avec leurs alliés, pourraient obtenir de telles décisions.
Cependant, le problème ne réside pas qu’au Parlement européen : la présidence suédoise du Conseil de l’UE avait proposé en janvier dernier un régime européen de sanctions envers tous les pays refusant de récupérer leurs clandestins sur notre sol. Cette fois, c’est la France de Macron qui a refusé : la représentante de Gérald Darmanin a insisté pour préférer le « dialogue » aux sanctions, réclamant au passage plus de « voies légales » d’immigration ! Elle a été soutenue par l’Allemagne… C’est pourquoi un changement à Paris est aussi nécessaire qu’un changement à Bruxelles.
Reconquête! a parfois une approche critique envers l’intégration européenne telle qu’elle existe actuellement. Faut-il aller vers une refonte des institutions de l’Union Européenne ?
Le problème de l’intégration européenne actuelle est qu’elle se fait à marche forcée vers toujours plus de fédéralisme. Les décideurs européens refusent de prendre en considération les aspirations des peuples ; je pense évidemment au traité de Lisbonne, quasiment identique au projet de traité constitutionnel pourtant rejeté par référendum.
De plus, la Commission qui est le temple de la bien-pensance progressiste et de la mondialisation, sanctionne, sous des prétextes fallacieux, les pays qui n’acceptent pas ses orientations. Je pense, car j’ai longuement travaillé sur ces dossiers, aux procès en atteinte à l’état de droit et aux sanctions financières visant la Pologne et la Hongrie. La vraie raison de ces attaques est que ces pays refusent la répartition des migrants et la propagande LGBT.
Il faut donc effectivement et urgemment repenser les institutions européennes et remettre la Commission à sa place. Elle est dotée de pouvoirs considérables, qu’elle tente chaque fois que c’est possible d’augmenter, ainsi que d’une armée de 32 000 fonctionnaires qui ne sont responsables devant personne, notamment lorsqu’ils accordent des financements, y compris à la mouvance islamiste ! Ses velléités d’indépendance sont à peine déguisées. La Commission doit devenir un simple secrétariat exécutif sous contrôle direct du Conseil européen, seul représentant légitime des intérêts des États. Il y a également un enjeu lié au gouvernement des juges. Mais celui-ci existe aussi à l’échelon national. Il est nécessaire de généraliser le recours au référendum ; les juges devraient se contenter d’appliquer le droit au lieu de le dicter en imposant souvent leur idéologie.
Au-delà des institutions, c’est le fonctionnement qu’il faut revoir, pour aller vers plus de souplesse, plus de subsidiarité, plus de protections, de préférence européenne et, surtout, de coopérations. La géopolitique mondiale s’oriente vers une logique de blocs. Notre proximité civilisationnelle rassemble, évidemment, les nations et les peuples d’Europe. Nous avons chacun nos priorités, nos intérêts et nos lignes rouges, mais aussi des défis communs à relever et des synergies à mettre en œuvre. Le but de Macron et d’Ursula Von der Leyen reste toujours, au fond, l’intégration et l’uniformisation. Il faut au contraire repenser la vision qu’a l’UE d’elle-même et mettre en place un système de coopérations renforcées, librement consenties, sans coercition et sans atteinte à la souveraineté des nations.
La question de la sécurité est au cœur des préoccupations politiques en Europe, et la présidente issue de l’union des droites italiennes Giorgia Meloni ne semble pas être en mesure de tenir ses promesses en matière de contrôle de l’immigration, comment analysez-vous cet échec ?
Gardons en tête que la situation de l’Italie est très particulière. Tête de pont dans la Méditerranée centrale, elle est littéralement envahie par les clandestins, plus de 100 000 depuis le début de l’année, qui veulent le plus souvent se rendre en France ou en Allemagne. Liée par des conventions internationales sur le droit de la mer et sur les droits de l’homme, surveillée par Bruxelles et la CJUE, affaiblie par le poids considérable de sa dette et la pression des marchés, l’Italie a peu de marges de manœuvre.
Alors que Matteo Salvini avait courageusement fermé les ports de son pays il y a quelques années, l’Italie a été condamnée par la CJUE et il est lui-même toujours mis en examen. Giorgia Meloni a aussi tenté de fermer les ports. Mais Macron a accueilli les migrants de l’Ocean Viking à Toulon, ruinant les efforts italiens… Meloni a donc changé de stratégie et se bat aujourd’hui, à Bruxelles, pour un changement collectif de paradigme au niveau européen. C’est plus long, moins spectaculaire. Et, en attendant, l’invasion se poursuit car la France et l’Allemagne font un appel d’air permanent en refusant toute fermeté migratoire.
Giorgia Meloni s’est engagée dans un combat politique ambitieux en réduisant l’assistanat, en favorisant les libertés économiques et en soutenant les familles. Pour en finir, dans la durée avec l’immigration, il faut aussi mener et gagner le combat démographique.
Bien sûr, les pays du sud de l’Europe sont en première ligne face aux flux migratoires provenant d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. Mais n’oublions pas qu’ils sont des pays de passage, tandis que la France est un pays de destination en raison du droit du sol, des aides sociales, des allocations, de l’école et des soins gratuits… Ce sont donc aussi et même d’abord ces pompes aspirantes qui doivent être supprimées.
Vous êtes député européen en fonction depuis 2014, quelles leçons tirez-vous de ces années au Parlement européen ?
Contrairement à ce que veulent nous faire croire certains, rien n’est impossible. Certains États, et pas forcément les plus importants, montrent les marges de manœuvre dont nous disposons. Je pense par exemple au Danemark ou à la Hongrie. Qu’est-ce qui empêche la France de lutter contre le wokisme ou de refuser d’accorder l’asile et des titres de séjour aux migrants ? C’est le manque de volonté. Pourquoi la centrale de Fessenheim a-t-elle été fermée ? Car Macron voulait donner des gages aux ayatollahs verts. Nous pourrions déjà faire beaucoup de choses si nous avions des dirigeants courageux et dotés d’une vraie vision pour la France.
Au sein de l’UE, le poids de la France est tel que nous pouvons, si besoin, engager un bras de fer et le gagner pour engager des réformes en profondeur, ou, plus simplement, pour ne pas être systématiquement le dindon de la farce. Paris cède dans la plupart des négociations au Conseil ou accompagne même les pires décisions. Un Parlement de droite pourrait bouleverser la donne.
Il faudra surtout engager une refonte des traités européens, cela a été fait dans la mauvaise direction avec Maastricht en 1992 et Lisbonne en 2008. Mais cela signifie que nous pourrions réorienter demain avec de nouveaux textes si nous parvenons à constituer une nouvelle majorité.
Aujourd’hui, si nos messages et nos mots se sont imposés sur de nombreux thèmes, comme le Grand remplacement, c’est parce que la réalité nous donne raison et que nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à refuser de se soumettre à une gauche bien-pensante et inquisitrice. Qui aurait pensé il y a 10 ans, que pour la première fois en 2024, les progressistes pourraient être balayés par les forces conservatrices européennes ? Il faut continuer à combattre et toujours garder espoir.
Dernière question, quelles sont vos ambitions personnelles pour la liste de Reconquête! ?
Je suis engagé dans le combat politique depuis l’adolescence pour défendre d’abord mes convictions. Avec Reconquête! nous menons ce combat civilisationnel au niveau national mais aussi à l’échelle européenne. J’y prendrai bien sûr toute ma part mais c’est surtout un combat collectif que nous allons mener ensemble avec Éric Zemmour, derrière Marion Maréchal qui sera notre tête de liste. Elle représente particulièrement bien notre volonté de renouveau, politique et notre capacité à rassembler des Français venant des différents horizons de la droite.
1 commentaire
plm
Merci à LN, Jules Laurans, et Nicolas Bay pour cette interview.
Je suis membre Reconquête à Bègles. Je pense qu’il est important de mieux comprendre le rôle de l’UE, au moins de davantage en parler avec les électeurs politisés, et de davantage échanger avec les “souverainistes”. J’en veux aux dirigeants Reconquête de ne pas être plus humble, je dirais en particulier à Nico Bay, qui n’est pas suffisamment à l’écoute des militants. Par exemple lors des élections consulaires des français d’Amérique du Nord les militants du Québec n’ont pas été traités correctement à mon avis. Et je trouve que le fait de ne pas parler aux “souverainistes” relève de la même attitude. Alors je comprends que la politique c’est difficile et que chacun d’entre nous vit dans sa bulle sociale dont il est douloureux de sortir. Mais si on prend un poste pivot il faut être exceptionnellement doué pour écouter et prendre en compte les différences, même face à des personnes qui ne font pas beaucoup d’efforts.
Personnellement, il me paraît évident que la France est parfaitement souveraine, et je trouve irréaliste l’attitude des “souverainistes”. Je pense qu’elle naît en réalité d’une forme de souffrance et de déni: ils n’acceptent pas que la majorité des français se complait dans une position politique soumise voire antifrançaise, par peur de l’ostracisation ils préfèrent voter comme on leur dit dans les médias autorisés, et ces médias autocrates eux-mêmes promeuvent des valeurs chrétiennes devenues folles, sacrificielles, d’autant plus que le sacrifice prônés par nos bienpensants de plateau TV est toujours pour les autres français. On a au final des dirigeants qui appliquent une politique de sacrifice des français, et des français qui votent et revotent pour eux depuis 50 ans: c’est parfaitement souverain, tellement que nous avons même convaincu nombre d’autres nations européennes de suivre l’attitude suicidaire des français. Qui a offert au monde le gauchisme ? Sans remonter à Jésus Christ, c’est la France, fin du 18e siècle avec ses jacobins et girondins qui a introduit et tenté d’imposer à ses voisins, par les armes, ses “idéaux”. Depuis lors les français sont à l’avant garde du gauchisme, ou de la bienpensance -pour moi synonymes, mais pas pour tout le monde, d’ailleurs il faudra en discuter, de la définition de “gauche” et “droite”.
Qui a poussé pour le DSA en Europe ? Breton, un français placé là par Macron, suivant le projet de loi Avia. Qui fait le plus tourner la planche à billet de la BCE ? Les français. Macron a placé vdL à la tête de la commission -avec la gauche français et les LR. La lutte contre le nucléaire est largement menée par des français, contre la France. L’immigrationnisme est prôné par des français avant tout, et ce sont nos bons juges qui défendent les passeurs au titre de la “fraternité”. Qui vend Alstom, Technip,… ? Macron et comparses. En réalité jamais les dirigeants français -contrairement aux britanniques, qui pourtant souffrent aussi, mais moins, de bienpensance- ne se sont réellement opposés à des décisions de Bruxelles simplement car soit elles sont poussées par eux-mêmes, soit par des représentants d’autres nations mais avec lesquels ils sont largement d’accord. Tout au plus parfois ils jouent le duo gentil et méchant flics pour enfumer l’opinion domestique française. La réforme des retraites ? Évidemment que les dirigeants français la voulaient, les autres nations aussi, Bruxelles aussi, mais c’est un mensonge que de prétendre que nos élus français n’en voulaient pas. D’ailleurs c’est le comble que Philippot prône l’endettement (refuser de réformer les retraites pour surfer sur les colères des français), le principal instrument d’asservissement international, depuis des siècles. Comment peut-on se prétendre “souverainiste” et manifester pour que son pays s’endette davantage ? Car c’est l’essentiel de la réforme des retraites; on pouvait critiquer des détails, mais si on manifeste ce n’est pas pour des détails, c’est pour l’essentiel. Pour moi ces manifestations des souverainistes contre la réforme des retraites sont un signe évident de leur incohérence, leur déni -et Éric aurait dû en parler, c’est une grosse erreur de sa part.
Tout cela est évident à qui réfléchit un peu au sujet, et je suis donc extrêmement déçu que Nico Bay, Marion, Éric, ne parlent pas de cela de manière public, idéalement dans un débat avec des souverainistes -Philippe Murer aime ces débats, je pense que Rougeyron aimerait aussi, Onfray débat beaucoup mais il est trop eccentrique ou disons même de mauvaise foi. On ne convaincra pas ces derniers car ils sont aveuglés, et carriéristes aussi, au moins leurs leaders; mais il est essentiel que les électeurs comprennent que leur problème, le problème des français c’est la bienpensance, un désordre mental qui les pousse au suicide. Et mon expérience est qu’on peut réveiller certains militants de la “secte souverainiste”. Il y a énormément de qualité intellectuelle parmi eux donc c’est nécessaire.
Dans l’autre sens, j’ai été déçu des discours de Marion et Éric dimanche, qui étaient à certains endroits très naïf face à Bruxelles, voire européistes: oui la France est souveraine, mais il y a bien une machine technocratique qui la pousse à des décisions souveraines qui lui nuisent, à déléguer à des technocrates idiots ou à s’aligner sur des partis qui ont des intérêts contraire à ceux de la France; et donc il faut être extrêmement méfiants face à l’UE et le dire en discours, au lieu de tenter de vendre au public l’âme européenne ou un rêve européen. Non, ce n’est pas le moment. Au stade où en est la France nous devons nous concentrer sur ses intérêts, quitte à s’isoler politiquement. Dans les faits ce n’est pas strictement nécessaire mais il faut s’éloigner de Vox/Fratelli/PiS par exemple, qui sont soumis aux impérialistes américains, bellicistes et donc nuisent à la France et même à leur pays en fait. Et au contraire il faut se rapprocher du Fidesz et d’AfD, qui ont une position de paix, de réalisme, et de défense des nations européennes, dans leurs intérêts immédiats et leurs relations internationales -en particulier via l’UE. J’ajoute qu’il est assez pathétique de continuer à soutenir Giorgia Meloni qui trahit et humilie son pays: elle est inexcusable, s’applatir ainsi devant cette honte humaine qu’est vdL, vendre son pays aux US, en plus de renoncer à ses promesses; désolé mais il faut revoir vos calculs, clairement il est négatif de continuer à dédouaner Meloni. Sujet très concret et essentiel: Reconquête doit s’opposer fermement (donc publiquement) aux sanctions antirusses et aux livraisons d’armes à un régime criminel placé là par les US, qui ont toujours agi ainsi: placer des extrémistes au pouvoir pour attiser les conflit, si possible jusqu’à la guerre. Toute personne honnête qui travaille le sujet, en particulier toute personne de droite, comprend que la Russie ait défendu sa nation -dont une partie, par des infortunes de l’histoire bien connues, s’est trouvée vivre sur un territoire appartenant à un autre pays. Je suis d’ailleurs content que Caroline Galacterós ait conseillé un temps Éric Zemmour, et vous feriez bien de l’écouter davantage à nouveau. Je comprends qu’il a été difficile de s’opposer au délire antirusse et la folie proZelensky quand elles étaient à leur apogée, mais ça se calme et il faut maintenant dire clairement “Non”. Marion a été forte face à Rochebin, et vous devriez tous répéter cela. Je ne vous demande pas d’être assez courageux pour défendre la position russe -d’ailleurs même Mme Galacterós n’en a pas le courage- mais de ne plus soutenir le régime criminel de Kiev, qui d’ailleurs s’oppose à son peuple: car en 2019 Zelensky fut élu sur la promesse de faire la paix avec la Russie, d’arrêter de persécuter les russes ethniques d’Ukraine. Il est donc totalement faut de prétendre que soutenir le régime de Kiev c’est défendre la souveraineté ukrainienne: c’est soutenir l’impérialisme américain. Seuls des ignorants peuvent ne pas comprendre ce qu’il se passe, que les américains ont répété des dizaines de fois depuis 70 ans, à travers le monde, pour leur seul intérêt, et contre la souveraineté des nations; une attitude antiwestphalienne au possible. Un parti qui défendra la France ne peut que porter le néowestphalisme: la multipolarité. La France doit soutenir l’initiative des BRICS. Et moi qui parle russe (je l’ai appris pour l’occasion, depuis 1 an) puis vous dire que tous les pays des BRICS et même des BRICS+ sont parfaitement prêts à accueillir un pays de l’Ouest et seraient ravis que ce fût la France. C’est mon rêve gaulliste: que la France soit pionnière d’un monde réaliste, respectueux, donc nationaliste, un monde de droite.
Certains pourraient se demander alors pourquoi Reconquête est mon choix de parti, simplement parce que je considère que la source des problèmes de la France et l’Ouest est le trouble bienpensant, qu’il faut réellement prendre comme un désordre mental; s’en sortir requerra une thérapie cognitive comportemental, certain appelle ceci “combat culturel”: voici donc pourquoi Reconquête, car malgré toutes mes critiques c’est le parti d’Éric Zemmour, le plus résistant des combattants antibienpensance. J’ai souvent été déçu et me suis demandé si je devrais toujours vous soutenir, et jusqu’à présent ça tient. Mais j’attends de vous des efforts et des progrès, et la politique est corruptrice donc je crains que vous n’ailliez dans la mauvaise direction à l’occasion de ces élections. Si vous me lisez attentivement et suivez mes conseils alors Reconquête vivra et servira la France -alors que presque tous les partis politiques lui nuisent depuis 50 ans; Simone Weil dirait tous.
J’espère n’avoir rien oublié d’important. Cher Nicolas Bay et Eve Froger, je vous en prie donc, soyez humbles, écoutez les militants même quand ils se trompent, et tentez de les convaincre. Je serai heureux d’échanger sur tout point: plm203 sur Twitter et Telegram, plm203@gmail.com
Courage,
Paul Le Meur
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